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La libération de Saint-Denis-Le-Gast

Préambule

 

En premier lieu je tiens à remercier Didier Lefebvre de nous permettre de rendre hommage aux femmes et aux hommes qui ont permit par leur bravoure et leur engagement de libérer notre pays il y a 80 ans de ça, en nous permettant de réaliser maquettes et dioramas et de mettre à disposition du public nos modestes articles.

Le temps faisant son œuvre, nos mémoires vivantes, acteurs et témoins de la guerre, sont de moins nombreux. Le jour venant, quand tous auront disparu, il nous restera ça.

 

Introduction :

Mon projet pour cet article est la réalisation d'un diorama comportant un M3A1 Scout Car de la 2th Armored Division, quelques figurines, un bâtiment et éventuellement un autre véhicule à définir selon mon inspiration et la place disponible.

J'y reviendrai en détail au fur et à mesure du montage.

La 2th Armored Division en résumé:

Connue sous le surnom "Hell on Wheels", la 2nd Armored Division demeure un chapitre incontournable de l'histoire militaire américaine. Engagée dans des rôles cruciaux lors de la Seconde Guerre mondiale, elle a laissé son empreinte sur les invasions de l'Allemagne, de l'Afrique du Nord et de la Sicile, ainsi que dans la libération de la France, de la Belgique et des Pays-Bas. Après ses faits d'armes, la division a trouvé son principal bastion à Fort Hood, au Texas, avec une brigade renforcée en poste avancé à Garlstedt, en Allemagne de l'Ouest, au cours de la Guerre froide. Cependant, après son engagement dans la Guerre du Golfe Persique, la division a été désactivée en 1995.

Issue de la restructuration de la Brigade Blindée Provisoire (Provisional Tank Brigade ), le 15 juillet 1940, à Fort Benning (aujourd'hui Fort Moore) en Géorgie, la 2nd Armored Division a rapidement émergée comme un acteur clé.

Sous le commandement initial du Major Général Charles L. Scott, suivi du Brigadier Général George S. Patton Jr., elle a joué un rôle majeur dans des opérations aux côtés des Première, Septième et Neuvième Armées tout au long de la guerre.

La division a marqué un tournant décisif lors du débarquement en Normandie le 9 juin 1944 depuis Omaha Beach, opérant dans la péninsule du Cotentin et formant le flanc droit de l'Opération Cobra. Ses exploits incluent l'encerclement réussi de la 2e Division SS Panzer Das Reich et de la 17e Division SS Panzergrenadier Götz von Berlichingen à Roncey, avec la destruction de la majeure partie de leur matériel blindé.

La 2nd Armored Division a également été active à La Chapelle, engageant une colonne de la 2e Division SS Panzer à bout portant, infligeant des pertes sévères et détruisant un grand nombre de véhicules allemands.

La campagne a continué avec l'engagement d'une autre colonne ennemie au-delà de la ville, où la 2nd Armored Division a éliminé 1 150 soldats allemands, détruit 96 véhicules blindés et camions supplémentaires. Au total, la division américaine a détruit 64 chars et 538 autres véhicules allemands au cours de l'Opération Cobra, subissant elle-même la perte de 49 de ses chars.

L'impact de la 2nd Armored Division ne s'est pas limité à la Normandie. Elle a joué un rôle clé dans la contre-attaque allemande sur Avranches, avant de traverser la France avec le reste de la Première Armée et d'atteindre le canal Albert en Belgique le 8 septembre. Franchissant la frontière allemande près de Sittard, elle a pris des positions défensives près de Geilenkirchen, avant de lancer une offensive réussie sur la Ligne Siegfried en octobre, franchissant la rivière Wurm, capturant Puffendorf le 16 novembre, puis Barmen le 28 novembre.

La reconnaissance des efforts de la division ne s'est pas fait attendre. Avec 9 369 distinctions individuelles, dont plus de 6000 Purple Heart, deux Medals of Honnor et vingt-trois Distinguished Service Crosses, ainsi que 2 302 Silver Stars, la 2nd Armored Division a également été citée à deux reprises par le gouvernement belge.

Pour les cinquante années suivantes, ses soldats ont arboré fièrement la fourragère de la Croix de Guerre belge.

Le contexte :

Après avoir progressé dans le bocage normand grâce aux équipements mis en place par le général Patton sur les blindés (les célèbres rhinocéros), la 2th AD, alors commandé par le Major General Edward H. Brooks, reçoit l'ordre de s'emparer de la commune de Saint-Denis-le-Gast.

Le 28 juillet, après deux jours de combats, le Combat Command B se voit assigner la mission d'installer des barrages routiers entre Saint-Denis-le-Gast et Lengronne pour empêcher une sortie par le Sud des forces allemandes de la Panzer Lehr Division, alors contenues dans la "poche de Roncey".

Le 29 juillet, entrant dans le village occupé par l'ouest, les éléments du 41st Infentry Regiment entament les combats alors qu'un sergent à bord d'un half-track de reconnaissance désigne les cibles. Un canon anti-char et un Panzer IV (identifié 831, 8e compagnie) sont rapidement neutralisés, puis le 67th Armored Division entre à son tour dans le village.

A bord de son char Sherman, le lieutenant Clifton Coe ouvre le feu en direction de la zone de combats mais l'un de ses tirs touche le half-track et le sergent est tué par ce tir ami.

Plus tard dans la journée, avisant un mouvement derrière une fenêtre et pensant à la présence d'un sniper allemand, le soldat Gilbert V. White ouvre le feu, blessant mortellement Mme Alexandre Guenier, 61 ans, qui décèdera de ses blessures causées par les éclats de verre de la fenêtre.

Le soir venu, alerté de mouvements de troupes et de blindés et toujours pour prévenir une retraite allemande de la Poche de Roncey, un escadron de la CCB renforcé par un un chasseur de chars TD M-10 du 702nd Tank Destroyer Battalion ainsi que des fantassins de la compagnie B du 41st Infantry Regiment restent en position dans le village pendant que le reste de la compagnie en sécurise les abords.

Durant la nuit, les forces allemandes tentent une percée et les combats à courte portée font rage, surprenant les américains par un déluge de feu et entrainant la déroute de la compagnie US dans la lumière des fusées éclairantes. Seules quelques unités restent sur place et résistent vaillamment.

A 3h15 du matin, le char M5 du sergent Charles D. Tanner, déjà détérioré par un canon automoteur allemand pendant le combats de la nuit, est de nouveau touché par un obus au niveau de la tourelle.

Le sergent Tanner, grièvement blessé, est extrait par son pilote John Kapanowski, décède à proximité de son char à l'entrée Nord du village qui est alors repris par les forces ennemies qui en profitent pour évacuer leurs troupes et une partie de leurs blindés.

Au matin, la 2th AD pénètre prudemment de nouveau dans Saint-Denis, s'attendant à être accueillis par les troupes allemandes exfiltrées pendant la nuit mais ceux-ci ont abandonné le village.

Les troupes américaines profitent de ce répits pour reprendre des forces et se ravitailler.

Le sergent Tanner sera décoré de la Silver Star et de la Croix de Guerre à titre posthume pour sa résistance héroïque dans Saint-Denis-le-Gast aux premières heures du 30 juillet 1944.

Le projet :

La photo ci-contre à gauche nous montre une maisonnette à priori située sur la D38 selon le titre de celle-ci, devant laquelle des soldats US tiennent en joue des prisonniers.

La D38 se trouve être l'axe Nord-Sud traversant Saint-Denis-le-Gast mais malgré mes recherches je n'ai pas pu retrouver l'endroit exact. En revanche, à quelques kilomètre de là, sur la D538, j'ai pu identifier un bâtiment en tout points semblable et qui me servira de modèle pour mon diorama (photo de droite).

Celui-ci sera donc constitué d'une route bordée de haies plus ou moins hautes, d'un à deux véhicules blindés et de quelques figurines dont la posture et le comportement restent à définir.

En effet, si le décors est clair dans mon esprit, j'ai besoin de le voir concrètement pour affiner les détails.

Le M3 Scout Car : Pilier de la Reconnaissance et de la Mobilité lors du Débarquement de Normandie

Le M3 Scout Car, un véhicule emblématique de la Seconde Guerre mondiale, a joué un rôle crucial pendant le débarquement de Normandie en juin 1944. Conçu comme un véhicule de reconnaissance et de liaison, le M3 Scout Car était l'un des nombreux éléments clés de la logistique et de la stratégie alliée lors de cette opération décisive.

Doté d'une conception robuste et d'une grande mobilité, le M3 Scout Car était parfaitement adapté aux terrains variés rencontrés en Normandie, allant des plages aux villes et villages de l'arrière-pays. Sa capacité à transporter des troupes légères et à fournir un appui-feu avec sa mitrailleuse Browning M2 de calibre .50 le rendait polyvalent sur le champ de bataille.

Pendant le débarquement de Normandie, les M3 Scout Cars étaient déployés pour plusieurs missions cruciales. Tout d'abord, ils ont été utilisés pour reconnaître et sécuriser les points de débarquement avant l'arrivée massive des troupes. Leur rapidité et leur capacité à patrouiller efficacement ont permis de repérer les positions ennemies et de fournir des renseignements vitaux aux commandants alliés.

En outre, les M3 Scout Cars ont été essentiels dans les premières phases de l'avance alliée à l'intérieur des terres normandes. Leur agilité leur permettait de naviguer à travers les routes étroites et les chemins de campagne, facilitant ainsi la liaison entre les différentes unités et assurant une coordination efficace des mouvements tactiques.

Au-delà de leur rôle de reconnaissance et de liaison, les M3 Scout Cars ont également été utilisés pour transporter des troupes légères et des fournitures vitales vers l'avant-garde des forces alliées. Leur capacité à opérer sous le feu ennemi et à fournir un soutien direct grâce à leur armement embarqué en faisait des acteurs clés dans la sécurisation des avancées alliées.

Cependant, malgré leur utilité indéniable, les M3 Scout Cars étaient également confrontés à des défis importants pendant le débarquement de Normandie. Les routes congestionnées, les obstacles naturels et les contre-attaques ennemies rendaient souvent leurs déplacements dangereux et imprévisibles. De plus, leur blindage léger les rendait vulnérables aux tirs d'armes antichars, ce qui nécessitait une coordination étroite avec les forces d'appui-feu pour assurer leur protection.

En conclusion, le M3 Scout Car a joué un rôle essentiel pendant le débarquement de Normandie en assurant la reconnaissance, la liaison et le transport des troupes et du matériel dans des conditions extrêmement difficiles. Sa polyvalence, sa mobilité et sa capacité à opérer efficacement sur le champ de bataille en ont fait un élément indispensable de la stratégie alliée lors de cette opération décisive de la Seconde Guerre mondiale.

Le kit :

Cette fois ci, je vous propose de monter un M3A1 Scout Car d'Hobby Boss.

La boite n°82452 du fabricant m'a été offerte pour l'occasion, charge à moi de rendre hommage à ce véhicule.

Il fera sur ce diorama office de véhicule de commandement ou de soutien et ne sera pas exagérément salit pour l'occasion.

Hobby Boss nous offre ici une belle maquette qui peut être représentée entièrement ouverte, capots et portières, et pour peu qu'on aime le détaillage et le scratch il y a de quoi faire un beau modèle avec moteur apparent.

Ce ne sera pas le cas ici, seule une portière restera ouverte et l'une des difficultés pour moi sera justement de monter les ouvrants qui sont justement tous séparés par plaques.

De la précision dans les ajustements sera donc de mise.

L'unboxing ci-contre est celui d'un autre boitage, mais le moule étant exactement le même et dans la mesure où je n'ai pas trouvé d'unboxing pour cette boite, vous y trouverez l'essentiel.

LE MONTAGE

Le châssis :

Sur cette maquette, le châssis est entièrement moulé avec les garde-boue avant.

Ca a pour avantage de supprimer le risque de décaler des pièces et de garder le châssis bien parallèle, par contre attention au placement des arbres de transmission et des boites de renvoi.

On a vite fait de les décaler et le résultat se retrouve dans le placement des roues.

Par pur plaisir j'ai monté le moteur.

Je ne l'ai absolument pas détaillé, hormis la courroie réalisée en mastic bi-composant Tamiya, là encore par plaisir et pour entrainement.

De toutes façons, il ne sera absolument pas visible au final.

La caisse :

Viens ensuite le montage de la caisse.

Là encore rien d bien compliqué.

Faites juste attention à être plus malin que moi et ne pas vous tromper de côté des passages de roues arrières.

Vous pouvez voire que j'ai déjà installé les accessoires sur la cloison arrière ce qui facilitera le travail de peinture.

Il nous reste à monter la face avant.

Le capot est un peu sport a ajuster car composé de 5 éléments.

Ca permet à qui le désire de laisser le moteur apparent.

J'ai peint le moteur car laissant les volets avants entrouverts j'avait peur qu'il se voit mais ça n'est finalement pas le cas.

Concernant les phares, j'ai peint l'intérieur en silver, j'ai mis en place les vitres puis je les ai protégé avec du masque liquide en prévision de la phase de peinture.

Le pare-brise est collé sur ses montants puis protégé avec des masques faits maison.

La dernière photo est un comparatif de taille avec le Stuart et j'avoue que je n'avais pas imaginé que le M3 serait si gros :o.

LA PEINTURE

La sous-couche :

Dans le même esprit que sur le Stuart, je passe un primer noir sur l'ensemble du modèle et je viens éclaircir le centre des panneaux avec du blanc en essayant de réaliser un dégradé vers les bords.

Je met en évidence les arrêtes des parties verticales pour conserver les formes du véhicule une fois la peinture réalisée.

Le but recherché est de casser la monotonie de l'Olive Drab qui peut être un peu fadasse.

 

Le même travail est réalisé sur l'ensemble des accessoires qui seront collés en dernier lieu.

Parmi ceux-ci nous retrouvons pêle-mêle les pneus, les sièges, la portière conducteur qui restera ouverte ainsi que l'armement et la radio. Celle-ci provient de la boite du Stuart.

Rien de bien compliqué concernant la peinture, rien de bien original ou compliqué, c'est Olive-Drab partout!

La peinture utilisée, comme à mon habitude est issue de la gamme AKRC (RC259) que j'affectionne particulièrement.

Les quelques touches de peinture au pinceau seront sur l'outillage de bord, les pommeaux de leviers et les rembourrages de sièges, mais sinon...Olive-Drab...partout...

C'est là que le travail de pré-ombrage se révèle important pour apporter des nuances à cet aplat tristounet.

J'ai insisté sur quelques lignes de structures que je trouvait peu mise en valeur.

Les décals et le lavis :

Vu le peu de décals, je les pose directement sur la peinture après séchage de plusieurs jours.

La seule petite difficulté se trouvant peut être sur la pose de l'étoile sur les volets d'aération qui demande un petit effort d'imagination pour que chaque partie soit placée de manière cohérente.

Ensuite je protège mon travail d'une bonne couche de X-22 en prévision des lavis et vieillissement.

 

En parlant de lavis, celui-ci est réalisé avec une dilution de peinture à l'huile "Terre d'ombre brulée" mélangée à une touche de "Vert Olive" pour ne pas trop assombrir la peinture de base et garder une cohérence.

Ensuite, plutôt que d'essuyer le tout avec un papier absorbant ou des éponge, je préfère fondre les touches de peinture avec un pinceau légèrement humidifié de diluant.

Le résultat est plus subtile mais peut être aussi plus réaliste.

LE VIEILLISSEMENT

La base :

Pour servir de base à ma patine, je pulvérise un fine couche de "Buff" sur le pas de la caisse et les jantes que je viens ensuite recouvrir de produit du produit de texture qui sera utilisé sur le diorama. Je vous en parlerais dans la section dédiée.

Une fois ce produit sec, je l'essuie ave un coton-tige pour ne laisser qu'une couche de poussière texturée.

Pour continuer dans les salissures, j'applique un mélange de pigments de pigments de façon assez généreuse sur la surface que j'ai auparavant humidifié d'essence F.

Une fois les pigments secs, je retravaille les surfaces en créant des dégradés de poussière et en laissant des accumulations.

Je m'occupe également de l'intérieur.

Ici quelques pigments "Dust" sur les paries planes avec des accumulations dans les angles.

J'en profite pour mettre en place les sièges ainsi que la radio issue du kit du M5A1 - Tamiya monté juste avant.

Celle-ci à été légèrement scratchée en me basant sur des photos de ref. et j'ai ajouté les câbles pour plus de réalisme.

Je continue à travailler les pigments en les brossant à sec avec une brosse dure après séchage jusqu'à obtenir un résultat qui me convient avec des dégradés dans les salissure mêlés à des accumulations plus marquées.

Enfin, je masque l'emplacement des essuis glaces avec des masques faits maison et j'applique une TRES fine couche de "Buff" TRES diluée.

Malheureusement, après avoir mit en place les essuie-glaces, je m'aperçois que j'ai taillé mes masques trop petits.

Alors avec la pointe d'un cure-dents j'agrandi précautionneusement les marques et obtient un résultat satisfaisant.

HABILLAGE ET FINITIONS

Il ne me reste plus qu'a mettre en place le conducteur, la casquette, le rail des MG et la portière et le travail est terminé.

Le seul regret que j'ai peut être est que la tête du conducteur est un peu haute et son regard se trouve derrière le rail...la figurine était elle réellement  au 1/35?

L'autre kit :

Le modèle représenté est un char léger M5A1 TAMIYA à l'échelle 1/35.

Il s'agit du boitage n°35313 de 2010 incluant figurines et armement.

Le moule est cependant daté de 1977 et accuse clairement son âge...certains ajustements sont un certes peu hasardeux mais c'est sur le flash et la présence constante de lignes de moulage que c'est le plus visible.

Chaque pièce, quelle que soit sa taille, doit être soigneusement nettoyée et les pièces de toute une grappe sont décalées en leur sens, un calvaire quand il s'agit d'un canon de mitrailleuse!

Le kit sera monté sans add-on dans un premier temps, cependant quelques modifications seront apportées pour plus de finesse et de réalisme.

Dans la mesure où je ne suis pas coutumier de ce genre de montages à chenilles, vous me pardonnerez les éventuelles erreurs que je pourrait commettre je l'espère 😉

Le M5A1 Stuart : Un Héros Méconnu du Débarquement en Normandie

Au cœur des batailles les plus cruciales de la Seconde Guerre mondiale, le M5A1 se distingue comme un joyau de l'ingénierie militaire. Connu pour sa maniabilité exceptionnelle et sa polyvalence, ce char léger américain a joué un rôle vital, en particulier lors du débarquement en Normandie, laissant une empreinte indélébile sur l'histoire des conflits.

Surnommé le Stuart, a été conçu pour répondre aux besoins d'une guerre mobile. Avec son moteur à essence Guiberson T-1020 propulsant ses 15 tonnes, ce char léger pouvait atteindre une vitesse maximale de 58 km/h. Armé d'un canon M6 de 37 mm et d'une mitrailleuse M1919 de 7,62 mm, le Stuart était bien équipé pour les engagements au sol, offrant une combinaison létale de puissance de feu et de mobilité.

Le Stuart a joué un rôle crucial lors du débarquement en Normandie le 6 juin 1944. Bien que souvent éclipsé par les chars plus imposants, sa maniabilité a été un atout majeur dans les premières phases de l'assaut. Les unités de Stuart ont été déployées pour fournir un soutien rapproché aux troupes débarquées sur les plages du détroit de Normandie.

Sa taille compacte a permis au Stuart de naviguer habilement à travers les obstacles du champ de bataille, offrant un appui-feu essentiel aux forces alliées. Son rôle principal était d'assurer la reconnaissance, de débusquer les positions ennemies, et de maintenir une communication fluide entre les différentes unités. Sa présence a été cruciale pour sécuriser les positions nouvellement conquises et pour repousser les contre-attaques ennemies.

Le M5A1 Stuart, bien que léger en comparaison avec certains de ses homologues, a contribué de manière significative au succès du débarquement en Normandie. Son agilité a permis de surmonter les défis du terrain et de fournir un soutien vital aux troupes alliées dans les moments critiques. En reconnaissance de son rôle, le Stuart mérite d'être reconnu comme un héros méconnu de l'une des opérations les plus décisives de la Seconde Guerre mondiale.

Aujourd'hui, le M5A1 Stuart continue de symboliser la bravoure et l'ingéniosité qui ont caractérisé la victoire alliée. Son engagement intrépide dans les heures cruciales du débarquement en Normandie reste un témoignage de la contribution inestimable des chars légers dans les moments charnières de l'histoire militaire.

LE MONTAGE

Les barbotins :

Pour commencer, je colle simplement les deux pièces qui composent chaque barbotin après avoir nettoyé les pièces.

Ceux-ci sont réservés et ne seront mit en place qu'en fin de montage pour faciliter l'installation des chenilles.

Les bogies :

Les bogies quant à eux sont assemblés après avoir taillé grossièrement les bandages de roues au scalpel parce que traverser le bocage et les haies, ça laisse des traces!

J'ai juste utilisé du mastic sut la partie supérieure afin d'égaliser la surface.

Les galets tendeurs :

Concernant les galets tendeurs, ils nécessitent d'avantage de travail pour gagner en réalisme.

Tamiya nous fournit en effet une surface parfaitement plane à la place du mécanisme en demi-cercle qu'on peut voir sur la photo de référence.

Pour rectifier ça, après collage et ponçage je creuse la forme avec une fraise très fine puis je nettoie les scories avec de la colle fluide.

Les défauts seront corrigés alors du vieillissement du modèle.

La caisse inferieure :

Peu de pièces ici, il a quand même fallut que j'utilise le mastic pour intégrer les axes de barbotins.

La petite spécificité du modèle est la lame avant témoignant de la traversée des bocages normands par cette unité.

Le moulage des roulettes de chenilles laisse à désirer, aucune symétrie...heureusement ils ne seront que peu visibles.

La caisse supérieure :

Le blindage principal du véhicule est ici constitué principalement de 4 parties : la caisse, le blindage arrière, le blindage avant avec sa mitrailleuse et le support de tourelle et pour finir les jupes latérales.

Tout s'ajuste bien mais j'ai remplacé les différentes poignées par du fil de cuivre pour gagner en finesse. Les trous de placement seront comblés avec du mastic mais je ne maitrise pas la technique et je vais donc devoir travailler les salissures pour rattraper les défauts.

Egalement, je vais reprendre voir créer certaines lignes de soudure à l'aide de putty bi-composant Tamiya. Plusieurs essais devront être réalisé et il me faudra du temps et les conseils avisés de Jean Frederic Villatte pour obtenir un résultat un minimum satisfaisant. Là encore, il reste du boulot de perfectionnement !

Le lot de bord est tout de suite mit en place et sera peint au pinceau.

La tourelle :

Le montage de la tourelle demande un peu d'attention et de précision car celle-ci se présente comme un puzzle composé de 7 pièces principales (hors canon) qu'il va falloir placer avec précision afin d'avoir une fermeture correcte du bloc.

Là encore je refais quelques lignes de soudures avant de mettre en place les accessoires.

A ce stade les trappes ne sont pas fixées car j'attends de recevoir mes figurines pour confirmer ma mise en scène.

LA PEINTURE

Le Primer

La première photo nous montre un aperçu du Stuart assemblé à blanc. Ensuite, je pulvérise mon primer noir sur chaque élément, puis je mets en lumière les centres des panneaux et les arrêtes du véhicule avec du blanc en créant un dégradé en m'approchant des bords. Le but ici n'est pas de créer une modulation mais de casser la monotonie de l'Olive-Drab et de souligner les formes générales qui ont tendance à "disparaitre" sous l'aplat.

Enfin je pulvérise mon Olive-Drab sur l'ensemble du modèle par fines couches successives jusqu'à obtenir le résultat souhaité.

Détails et mise en lumière :

Avec de l'Olive-Drab éclairci à l'Ocre, je mets en lumière les éléments saillants comme les poignées, boulons et certaines ouvertures puis je peint en NATO Black les bandages des galets. Les parties métalliques du lot de bord sont d'abord peintes en gris foncé, puis je les brosse avec une mine de plomb pour leur donner un aspect métallique tandis que les manches sont peints de fines couches de différentes teintes de brun et je réalise un veinage de Red-Brown avec un pinceau fin.

Les quelques décals sont appliqués qans passer de vernis auparavant vue leur faible quantité, mais je les scelle au X-22 Tamiya pour préparer les opérations de vieillissement.

LE VIEILLISSEMENT

Le travail à l'huile :

Pour commencer à moduler les teintes du Stuart, j'applique des points de peinture à l'huile sur l'ensemble du modèle après l'avoir fait dégorger d'une partie de son huile de lin sur un morceau de carton.

Parmi les couleurs choisies, proches des teintes des terres du futur diorama, je choisi d'utiliser du Blanc Ivoire qui permettra de moins assombrir le résultat et de donner un aspect un peu "passé" à la peinture de base.

Puis, avec un pinceau brosse humidifié de White Spirit pour artiste, je viens fondre ces couleurs en prenant soin de faire des traces verticales depuis les arrêtes horizontales pour figurer les premières coulures.

Malheureusement, je ne retrouve pas les photos du résultat, il faudra donc vous contacter de ma parole 😉

Après quelques jours de séchage du premier travail à l'huile, je repasse une couche de vernis brillant pour protéger mon travail puis j'applique un lavis localisé à l'huile "Terre d'ombre brulée" que je viens ensuite guider dans les creux avec un pinceau humidifié de diluant.

Avec un tampon de mousse, j'essuie l'excédant des surfaces lisses.

Les salissures :

Enfin, j'en termine avec le weathering du Stuart.

D'après les photos dont je dispose et en m'appuyant sur des sites de météorologie, je repasse une couche de Buff sur les trans de roulement et la caisse inferieure, puis je projette des pigments "Ocre" dilués avec un pinceau et un cure-dents.

J'essaie d'avoir la main légère car le temps étant sec en cet été 1944, il n'est pas question d'accumulations ou de projections importantes de boue sur le véhicule.

Les derniers éléments à traiter, ce sont les magnifiques (non...) chenilles en vinyle fournies dans le kit.

La première chose à faire, c'est de débarrasser les "barbillons" de vinyle issues du moulage et de combler les pastilles d'éjection avec du mastique.

Une fois les surfaces poncées, avec un scalpel, j'use les patins en en découpant des morceaux.

L'avantage de ce blindé, c'est que les chenilles sont entièrement noires, patins et axes, toujours selon mes photos de référence. Un couche de peinture NATO Black sera donc suffisante comme base de travail (après bien sûr avoir passé le primer AK).

Ensuite, toujours une couche fine de Buff pour l'empoussièrement.

Pour terminer, je badigeonne le tout avec le produit de surfaçage "Dry Earth" que je vais utiliser sur le diorama, que je viens poncer après séchage pour ne laisser qu'une accumulation dans les interstices.

HABILLAGE ET FINITIONS

Les sacs de sable :

Pour habiller l'arrière du Stuart, je décide d'utiliser les sacs de sable de Green-Stuff.

Le principe est simple : il faut découper les bords des sacs et les tremper dans de la colle blanche diluée d'une assez grande quantité d'eau.

Ensuite on les met en place, ici directement sur le modèle que j'ai préalablement protégé d'une feuille de film alimentaire et on laisse sécher longtemps...très longtemps! Plusieurs jours en fait!

L'avantage est qu'avec l'eau, ceux-ci vont gonfler et il est possible de leur donner une forme plutôt réaliste.

Une fois secs, les sables prennent une teinte marronasse et peuvent encore être ajustés avec une goute de cyano, puis peints au pinceau en n'oubliant pas le primer histoire que la peinture ne soit pas trop bue par les sachets, mais je n'ai pas eu de soucis à ce niveau là.

Juste pour info, je n'ai pas encore décidé si la figurine du tireur sera en place sur le diorama ou non, mais au moins j'ai laissé la place pour le mettre...puis il sera protégé au cas où 😉

 

Par acquis de conscience j'en ai profité pour ajouter deux sacs qui seront placés de part et autre du modèle.

 

Terminé...pour l'instant!

Le gros du travail est maintenant terminé sur le Stuart, il restera peut être quelques retouches à faire et évidemment l'intégration au futur diorama, mais dans l'ensemble, pour un avionneux je suis assez content du résultat.

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8 Commentaires
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Christophe Desforges
Auteur D2MM
18 février 2024 14h29

Voila un sujet intéressant, j’aime beaucoup ce petit char qui est trop souvent délaissé au profit du M4 Sherman.
J’ai prit mon abonnement pour ne rien loupé

Bravo à toi

Carpiot03
Auteur D2MM
6 février 2024 23h05

un beau sujet avec une très belle mise en page ça promet

Martial HELLO
Invité
Martial HELLO
12 janvier 2024 9h43

Je ne manquerai pas de suivre ton article Julien

Jacques Petyt
Auteur D2MM
11 janvier 2024 10h59

Super historique et bon projet vivement la suite avec impatience

Propeller63
Auteur D2MM
8 janvier 2024 0h00

Salut Julien Voilà un diorama qui promet…Bon montage !

Floppy
Auteur D2MM
6 janvier 2024 14h48

Super Julien, je m’abonne a ton article que je vais suis avec toute mon attention.

Didier Lefebvre
Administrateur
6 janvier 2024 11h47

Belle historique, ca commence bien, hâte de voir la suite 😉