Un peu d'histoire
Introduction :
Beaucoup de récits de livres oublient le rôle de tous ces « grains de sable » qui ont enrayé la terrifiante machine de guerre allemande. Certains ouvrages sont emprunts de ces analyses, ces rapports, ses lettres écrits par la plupart dans le feu de l'action, juste après la libération, à un moment où l'émotion de l'engagement se mêle à la mémoire toute fraîche et à la fierté d'avoir contribué aussi modestement que ce soit à la chute de l'envahisseur. On peut se baser sur les rapports de FFI, mais il ne faut pas négliger les renseignements obtenus par cette armée « sans uniforme ».
Mais qui sont-ils ? On trouve des cultivateurs, des notables, des artisans, des ouvriers qui récoltent jour après jour, souvent en risquant leur vie. Les informations qui seront envoyées à Londres et qui participeront sans aucun doute au succès du D-DAY il y a 80 ans.
L'histoire des FFI en tant que formation militaire officielle ne dure que quelques mois, de février à août 1944. En effet, les Forces françaises de l'Intérieur sont nées d'un regroupement de plusieurs organisations existantes, puis ont été intégrées en partie à l'armée régulière. Elles jouèrent un rôle majeur lors de la préparation du débarquement du 6 juin 1944 et à la libération de la France, grâce à la connaissance précise du terrain qu'elles ont pu apporter aux troupes alliées. C'est d'ailleurs dans ce but que le général de Gaulle ordonna leur création en rassemblant les mouvements qui résistaient à l'occupation allemande. Célèbres pour leurs opérations de sabotage, les FFI exécutèrent notamment le plan Vert pour empêcher les déplacements ennemis en attaquant les voies ferrées, le plan Bleu en ciblant les installations électriques et le plan Violet en mettant les lignes téléphoniques hors service. Les FFI sont dissoutes par de Gaulle fin août 1944.
Leur origine
Les Forces françaises de l'Intérieur sont une organisation armée formée par le CFLN (Comité français de libération nationale) sur ordre du général de Gaulle, le 1er février 1944. Leur objectif principal est de préparer le débarquement des Alliés en Normandie. Pour coordonner leurs actions, sont nommés des chefs départementaux et régionaux. L'autorité suprême est le général Pierre Kœnig, état-major agissant depuis la Grande-Bretagne lors de la Seconde Guerre mondiale, et qui s'était déjà illustré au cours de la première. Kœnig prend rapidement la tête des FFI en mai 1944, après l'arrestation de leur premier commandant, le général Dejussieu-Pontcarral. L'organe suprême de commandement des FFI est le COMAC (Comité d'action militaire). Autre pierre angulaire de la création des FFI : Jacques Bingen, qui travaille auprès de De Gaulle depuis 1940 en tant que chef des services de la marine marchande de la France libre à Londres. Il est l'instigateur de la fusion des différents groupes de résistance qui formeront les FFI.
Les FFI et le D-DAY
Les Forces françaises de l'Intérieur sont intimement associées au débarquement de Normandie du 6 juin 1944. En effet, elles ont contribué à sa préparation en fournissant des renseignements de terrain et en rendant aussi difficile que possible la réaction allemande par diverses actions de sabotage : ce sont les plans Vert, Bleu et Violet, destinés à couper les communications téléphoniques, ferroviaires et autres. L'arrivée des renforts sur le front de Normandie est ainsi largement ralentie. Les FFI contribuent également à reprendre des villes importantes, comme Marseille le 21 août 1944, Grenoble le 22 août, Valence le 23 août ou encore Nice à la toute fin du mois. Également présentes lors des prises de Cherbourg ou de la bataille du mont Gargan en juillet 1944, les FFI ont contribué à la libération de l'ensemble du territoire, en lançant des insurrections comme à Nice, ou en tenant le maquis comme dans le Vercors, où s'illustre le colonel Guingouin à la tête d'un groupe de Francs-tireurs et partisans face à une force ennemie lourde.
Au sein des FFI, certains groupes de résistants se sont particulièrement illustrés et incarnent l'importance du rôle des FFI au cours de la libération du sol français. Fondée en 1940, l'OCM (Organisation Civile et Militaire) fut l'un des mouvements majeurs qui agissaient en zone occupée. Avec d'autres mouvements tels que des partis politiques et des syndicats, il créa le CNR (Conseil National de la Résistance) en mai 1943. Son fondateur Jacques Arthuys, journaliste et économiste, se démarqua par ses écrits mobilisateurs, tandis qu'Alfred Touny, son successeur, fut un recruteur efficace et particulièrement engagé dans le renseignement. Quant à Jacques Piette, à la tête de l'OCM après l'exécution d'Alfred Touny, il eut un rôle majeur dans l'édification des fortifications côtières de la Manche.
Quelques sites sur ce sujet:
http://resistancefrancaise.blogspot.com/2012/01/chant-des-ffi-et-chant-de-la-liberation.html
https://histoire-image.org/etudes/forces-francaises-interieur-f-f-i
https://museedelaresistanceenligne.org/index.php
https://www.reseau-canope.fr/d-day/lespace-pedagogique/mediatheque/dday_ressource/show/Ressource/le-role-de-la-resistance-dans-le-debarquement.html
http://quilesmarie.e-monsite.com/pages/pages-cachees4/creation-des-ffi.html
Belle historique, mise en avant de ce dont tous n’ont pas connaissance!
Belle introduction et iconographie adéquate : les 11 sont bien d’avant-guerre ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas dans les commémorations !
Une superbe intro Claude, bravo !