Le plan d’invasion allemand de la Grande-Bretagne, connu sous le nom d’Opération Lion de Mer
(en anglais : Operation Sea Lion, en allemand : Unternehmen Seelöwe),
a été conçu au début de la Seconde Guerre mondiale.
Initialement prévu pour fin 1940, il a été finalement abandonné en 1943.
L’organisation d’une invasion de la Grande-Bretagne débuta peu après la victoire de la campagne de France,
lorsque les Allemands étaient persuadés d’avoir remporté la guerre sur le front occidental.
Le Royaume-Uni rejetant cette notion, il refusait d’initier des négociations de paix ; c’est pourquoi cette opération a été élaborée pour rompre la résistance britannique.
L’ordre provient directement d’Hitler dans sa directive numéro 16 du 16 juillet 1940 : « …je suis déterminé à préparer une invasion des îles britanniques et, si besoin, à réaliser cette mission. »
Les ordres étaient les suivants
Le débarquement devra résulter d’une traversée par surprise… de Ramsgate à l’île de Wight… Les préparatifs devront être achevés pour la mi-août
Les opérations préliminaires suivantes…:
a) L’aviation anglaise doit être anéantie…
b) Les routes maritimes devront être débarrassées de tout champ de mines
c) des champs de mines devront interdire… sur les deux flancs…
d) De puissantes batteries côtières devront être mises en place pour dominer et protéger toutes les eaux littorales1 »
Cette directive a entraîné un effort considérable de la part de la Marine, bien que la lutte pour la domination aérienne était d’une importance cruciale.
Les opinions autour du Führer sont divisées. Erich Raeder, qui commande la flotte de guerre, n’est pas en faveur d’une opération de débarquement.
Il le redit à Hitler le 11 juillet 1940.
Depuis novembre 1939, son staff dirigeant avait étudié la question en profondeur.
Il avait jugé l’opération réalisable, mais d’une complexité extrême à exécuter, compte tenu du caractère imprévisible de la météo,
des marées, de la topographie des côtes anglaises et de l’impératif d’inactiver au préalable les forces aériennes britanniques, tout en maintenant une distance avec la puissante Marine royale.
Un plan initial est déjà en place depuis le 17 juillet.
Il adhère principalement à la perspective de l’armée de terre qui aspire à mener des opérations sur un front étendu pour diviser les forces britanniques.
Au départ, trois unités d’assaut sont assignées selon leur principal point de départ : Cherbourg, Le Havre et Calais.
Le port de Calais comprend aussi une flotte basée à Boulogne-sur-Mer et à Ostende en Belgique.
Le port de Dunkerque est devenu inutilisable suite aux bombardements dévastateurs de la Luftwaffe
L’invasion doit s’effectuer en trois phases consécutives :
d’abord l’infanterie pour établir les têtes de pont,
puis les forces mobiles (divisions blindées et infanterie motorisée),
et enfin l’infanterie en réserve.
En été 1940, les Allemands ne possèdent pas d’équipement spécifiquement dédié à cette opération dont l’ampleur est alors sans précédent pour une armée moderne.
Ainsi, ils doivent rapidement transformer des péniches en barges de débarquement.
Ce plan initial envisage l’emploi de 2028 vaisseaux (y compris 980 barges) et le déploiement de 26 régiments, dont 10 uniquement pour le groupe de Calais.
La Wehrmacht essaie également de modifier ses chars pour des opérations amphibies.
Aux alentours de fin juin 1940, les premières expérimentations avec des Panzers submersibles ont eu lieu en Allemagne.
Ces chars, étanchéifiés, sont pourvus de larges tubes connectés à des bouées, ce qui facilite l’admission d’air pour les membres du personnel militaire et la diffusion des ondes radio.
Les échappements possèdent des valves anti-retour.
Ayant réussi à plonger jusqu’à 7 mètres sous l’eau, ils sont capables de se déplacer sur le fond marin, cependant, tout petit obstacle ou arrêt peut entraîner leur engluement.
Durant ces essais, de nombreux incidents se produisent, y compris le décès d’un individu par asphyxie.
En août 1940, le Land-Wasser-Schlepper (LWS), un véritable remorqueur à chenilles conçu pour les opérations amphibie est présenté aux responsables allemands.
Cependant, ce n’est qu’à l’automne que trois prototypes sont finalement disponibles pour les unités préparant le débarquement en Angleterre.
« Même si les Allemands en 1940 avaient eu à leur disposition des forces amphibies hautement qualifiées et équipées de tout l’équipement nécessaire pour mener des opérations amphibies contemporaines, leur tentative aurait tout de même été vaine face à notre supériorité maritime et aérienne. » Toutefois, ils n’avaient ni les moyens, ni la formation requise», s’amusera à dire le Premier ministre britannique Winston Churchill dans ses Mémoires de guerre.
Le concept initial de l’Opération Seelöwe ne rencontre pas vraiment l’approbation de la marine allemande.
Dès les premières discussions, le 1er juillet, entre le général Franz Halder, qui était le second du chef d’état-major de la Heer, et l’amiral Otto Schniewind, son équivalent à la Kriegsmarine, des divergences considérables ont été mises en évidence.
Alors que l’armée terrestre préfère un front plus large, la marine opte pour le passage le plus étroit afin de garantir sa protection et d’assurer plusieurs vagues de transport en toute rapidité.
En réalité, ce couloir fait référence au détroit du Pas-de-Calais, avec une zone de débarquement limitée qui s’étend entre Eastbourne et Folkestone.
Selon la Kriegsmarine, il lui sera impossible de fournir un appui logistique si des forces doivent effectuer un débarquement dans la baie de Lyme, située au sud-ouest de l’Angleterre.
Cependant, le 7 août, aucun accord n’a encore été trouvé.
Le général Halder, pour sa part, soulève quelques objections au nom de l’armée de terre.
Il lui semble difficile d’effectuer un débarquement entre Beachy Head, dans les environs d’Eastbourne, et Folkestone, à cause du caractère parfois boueux du sol.
Il propose plutôt d’agir de part et d’autre de ce domaine : la baie de Brighton à l’ouest, et sur une région côtière allant de Deal à Ramsgate, située au sud-est de l’Angleterre.
Nouvelle opposition de la Kriegsmarine : la baie de Brighton se trouve en effet trop près des bases de la Royal Navy à Portsmouth et les conditions maritimes y sont loin d’être optimales ;
pour ce qui est de la zone Deal-Margate, elle n’est accessible que si l’on s’approche des falaises de Douvres où les Britanniques déploient d’imposantes batteries d’artillerie durant l’été.
Le général Halder frappe avec force sur la table. « Je suis fermement contre l’idée de la Marine d’effectuer un débarquement sur le front étroit Folkestone-Beachy Head et je pense que cela serait un véritable suicide pour l’Armée », proclame-t-il avec assurance.
Pour se faire comprendre, il utilise une métaphore purement germanique : « Ce serait comme introduire directement les forces débarquées dans un appareil à saucisses ».
Le 29 août, 34 barges de formation avaient déjà été acheminées au port d’Ostende, en Belgique.
Le jour suivant, trois groupes de vedettes à moteur et de chalutiers partent du port d’Emden en Allemagne, situé en Frise orientale : le convoi n°506 met le cap sur Le Havre, tandis que les convois n°504 et 505 se dirigent vers Boulogne-sur-Mer, où un quartier général de la Kriegsmarine a été établi (ce dernier est localisé dans la commune adjacente de Wimille).
Le 12 septembre, l’activité augmente : cette fois-ci, ce sont des centaines de barges, péniches et chalutiers qui se dirigent vers les grands ports de la Manche et de la Mer du Nord, entre Le Havre et Rotterdam.
Dunkerque est désormais listée comme l’une des zones d’embarquement de l’Opération Seelöwe. Au cours de l’été, 7000 Allemands ont été mobilisés pour remettre en état leur port.
Les écluses Trystram et Guillain ont subi des réparations, une cartographie détaillée des 177 navires qui ont coulé en mai/juin 1940 a été réalisée, et quatre grands vaisseaux, qui ont été délibérément coulés par les Britanniques à la fin de l’Opération Dynamo, ont été partiellement dégagés pour libérer l’accès au port.
Sept pontons en acier, spécialement conçus en Allemagne, ont été installés sur les quais du bassin Freycinet pour faciliter les embarquements (Boulogne et Calais en ont également bénéficié de six chacun).
Au-delà des soldats, il est également nécessaire de pouvoir charger des véhicules blindés, des camions, des automobiles, des motocyclettes, des sidecars, des pièces d’artillerie, des munitions et de la nourriture.
Pour accéder aux ports d’embarquement, la flotte fournie par les Allemands ne suit pas uniquement le littoral, elle utilise également les voies navigables intérieures à travers l’Escaut et les canaux reliant Terneuzen (Pays-Bas) à Calais. L’instruction est de ne pas lever de pavillon. Pour éveiller le moins de soupçons possible chez les Britanniques, les marins se doivent de naviguer en tenue civile.
En vain… « Churchill dira que nos images aériennes révélaient ces déplacements avec exactitude jour après jour. » « Nous n’avons pas réussi à repositionner notre champ de mines aussi près que possible des côtes françaises. » Nous avons rapidement commencé à attaquer les navires en transit avec nos petites unités, et le Bomber Command a focalisé son activité sur ce nouveau groupe de ports d’invasion qui se présentait à nous.
Durant les préparatifs de l’Opération Seelöwe, les attaques britanniques ne se limitaient pas à l’air : entre le 7 et le 14 septembre, des vedettes-torpilleurs (MTB), des croiseurs et des destroyers de la Royal Navy effectuent des opérations nocturnes dans la Manche et la Mer du Nord, réussissant à faire couler plusieurs navires allemands dans les ports de Boulogne-sur-Mer, Dunkerque et Ostende.
Le 14 septembre 1940, les Allemands ont terminé le plan final de leur invasion de l’Angleterre.
Les premiers déplacements doivent être effectués par la flotte de transport E, qui est basée en Normandie.
Selon les estimations de l’état-major, il leur faudrait au minimum 72 heures pour se rassembler dans la région du Havre, étant donné que des navires doivent également venir de Caen, Rouen, Trouville et Fécamp.
Un contingent de 200 vedettes et chalutiers, escortés par 100 caboteurs, sera déployé pour hâtivement débarquer des forces d’assaut sur la côte méridionale de l’Angleterre. Entre 7000 et 8000 soldats, équipés d’armes légères, auront pour tâche de prendre possession d’une zone située entre Brighton et Beachy Head, où se dressent les célèbres falaises des Seven Sisters, à l’ouest d’Eastbourne.
La mission s’annonce difficile : la base navale britannique de Portsmouth se trouve à proximité et la 6e Gebirgs-Division (6e division de montagne) sera contrainte de faire son déploiement au bas de ces falaises, dans le petit estuaire de Cuckmere Haven.
Ces militaires devront rapidement grimper ces hauteurs afin d’y mettre en place des canons.
Ce lieu stratégique surplombe à l’est une autre zone de débarquement, qui se trouve entre Eastbourne et Bexhill-on-Sea. Elle a été assignée à la flotte de transport D qui partira depuis Boulogne-sur-Mer.
Le général Erich von Manstein doit diriger l’assaut mené par deux divisions d’infanterie.
Dans la Mer du Nord, la constitution de l’escadre de transport B doit débuter peu après celle du Havre. Le premier convoi prend son origine à Rotterdam, aux Pays-Bas.
À partir de Hoek van Holland, ce convoi sera escorté par des dragueurs de mines avant de se diriger à l’ouest en direction du pas de Calais. Tout au long du trajet, il établira un lien avec les barges et les bateaux partis de Zeebruges, Ostende et Dunkerque.
Ils sont censés débarquer sur la côte anglaise dans une zone située entre New Romney et Hythe, à proximité de Folkestone.
Un dernier contingent de transport doit se joindre à ce débarquement en Angleterre : il est désigné par la lettre C et son premier convoi est prévu pour partir du port belge d’Anvers.
Accompagné par des chasseurs de mines depuis Flessingue, à l’entrée de l’Escaut, il sera rejoint en route par les barges et les bateaux réunis à Gravelines et Calais.
Ils visent les plages qui se trouvent entre Hastings et Camber.
Deux unités de montagne devront prendre le contrôle des sommets de Cliff End, à l’arrière de Hastings, tandis que deux autres unités auront pour mission d’encercler la ville de Rye.
Au total, 138 000 soldats sont prévus pour faire débarquement sur les rivages britanniques au cours des deux premiers jours de l’Opération Seelöwe.
Leur première mission consistera à créer une tête de pont derrière la ligne Brighton-Ashford-Deal, dans le sud-est de l’Angleterre, avant d’avancer vers le nord vers Londres.
La majorité des unités blindées ne sera présente qu’à la seconde vague. Le plan de l’Opération Seelöwe envisage d’utiliser les mêmes forces qui ont causé des ravages durant la campagne française, à l’image de la 7e Panzerdivision dirigée par le général Erwin Rommel.
Environ entre 250 000 et 300 000 soldats allemands sont prévus pour ce débarquement de l’autre côté de la Manche, transportés par plus de 3600 navires.
La Luftwaffe, engagée dans un combat avec la Royal Air Force depuis deux mois, déploiera ses bombardiers en piqué Stukas pour soutenir les forces terrestres.
Afin de défendre les convois, sept importantes batteries d’artillerie ont été mises en place le long de la Côte d’Opale, entre Oye-Plage et le cap d’Alprech, non loin de Boulogne-sur-Mer. Leurs projectiles peuvent toucher le sol anglais.
La Kriegsmarine est aussi chargée de mettre en place des champs de mines des deux côtés du détroit du Pas-de-Calais.
De plus, le 6 août 1940, le contre-amiral Dönitz a signalé qu’environ une cinquantaine de ses sous-marins seraient prêts pour l’opération.
La marine allemande a également prévu d’importantes manœuvres de diversion, connues sous le nom de code Herbstreise (« voyage d’automne »).
Le mouvement de troupes et la concentration de navires pourraient donner l’impression d’un éventuel débarquement en Irlande, dans le but de détourner l’attention des navires de la Royal Navy.
En dépit de toutes ces préparations déjà significatives, Hitler choisit de repousser indéfiniment l’Opération Seelöwe le 17 septembre 1940. Elle est formellement repoussée au printemps suivant le 12 octobre. En réalité, elle n’aura jamais lieu.
«Deux facteurs principaux ont conduit Hitler à abandonner, essentiellement, le plan Seelöwe , résume le général von Manstein.
En premier lieu, les préparatifs ayant pris tant de temps qu’on ne pouvait envisager le passage de la première vague avant le 24 septembre, soit un moment où (…) on n’était plus assuré d’avoir une période ensoleillée suffisamment longue pour continuer l’opération.
La seconde raison, la plus déterminante, était que la Luftwaffe n’avait pas réussi, à ce moment-là, à acquérir le contrôle aérien souhaité au-dessus de l’Angleterre.
Pour ce projet j’ai choisis la maquette de chez BRONCO avec la version Late du LWS
Elle propose les bumper en résine que je vais refaire en cordage de bateau
Je vais détailler la maquette avec de la photodécoupe de chez VOYAGER MODEL et des chenilles de chez FRIULMODEL
Coque
Le train de roulement est très détaille environ 12 pièces par suspension
Je renforce avec un morceau de profil de chez EVERGREN
Coque
J’ai découpé le plastique et peint en noir l’intérieur avant de collé les grilles de ventilations qui ont été déformé pour plus de réalisme
Coque
LE moteur et son compartiment sont des impressions 3D que j’ai détaillé avec de la PE du scratch ect…
Coque
Le treuil et son tambour sont remplacé par celui de chez VOYAGER en PE
Je rajoute une corde issue de ma boite à rabiot
Coque
Le support du poste d’observation est détaillé à partir de photographies avec des tuyaux gaines et câbles
Coque
Les outils sont inutilisable suite à défaut du moulage qui c’est décalé ils sont remplacé par des impression 3D
Coque
Je fabrique sur un socle en bois un gabarit constitué de petit clou pour la mise en forme des cordages qui protège la coque
Coque
Coque
Sur la base d’un apprêt noir je passe plusieurs voiles fin de peinture blanche très dilué
Les détails sont repris au peintures acryliques
Coque
En jouant sur la peinture je réalise un blanc plus ou moins intense pour donner de la variation de couleur à mon toit
Coque
Le moteur est peint et patiné selon mes techniques habituels qui je présenté sous la forme d’un tuto sur ma chaîne
I
La peinture commence par un apprêt noir comme base suivi d’un mélange de gris et de bleu appliqué en voile fin pour faire ressortir les lignes de structure par pré ombrage
J’imprime le schéma du camouflage que je met à l’échelle et je découpe les taches pour faire mes masques
I
Le camouflage est appliqué en voile fin et à bord flou dans un gris plus clair que la couleur de base
Les détails sont peint aux acryliques et je repeint sur la décalcomanies les dents de requin pour plus de réalisme
I
Les hélices sont peint et patiné en utilisant des techniques de travail sur le laiton et du modélisme naval
Super article Jean Fred. Et un super montage en perspective. Et petit clin d’œil, merci d’avoir mis une photo de U Boat dans mon port :)))