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Le Républic F84-E THUNDERJET pendant la guerre de Corée

Introduction

Le Republic F84-E THUNDERJET pendant la guerre de Corée.

Je vais construire cet avion dans la livrée du thunderjet #51-687 piloté par le capitaine Warren E. O’BRIEN (1921-1952) .

Pour cela je suis parti du kit dont les moules datent de 2011 de la marque HOBBY BOSS au 1/32 (référence 83207), auquel j’ai rajouté des harnais de la marque HGW models.

Le contexte

La guerre de Corée.

Dès la fin du XIXème siècle et jusqu’à l’entre-deux guerres, l’empire du soleil levant met en place un empire régional en étendant sa domination sur l’Asie orientale et le pacifique.

La Corée devient un protectorat japonais en 1905, et cela jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale en 1945 suite à la capitulation du Japon.

Le 2 septembre 1945, la proposition américaine, de diviser la Corée en deux zones d’occupations avec comme frontière le 38eme parallèle est entérinée lors de la conférence de Postdam (17 juillet 1945 jusqu’au 2 août 1945 en Allemagne occupée réunissant Harry Truman pour les USA, Joseph Staline pour l’URSS et Winston Churchill pour le Royaume Uni).

Le 28 décembre 1945 ; à Moscou, les deux puissances s’entendent pour accorder l’indépendance à la Corée en 1950.

Le 15 août 1948 la République de Corée du sud est créée avec à sa tête le président Syngman Rhee, et 3 semaines plus tard KIM Il-sung devient premier ministre de la Corée du nord.

Après les nominations des deux dirigeants et la création des états (République de Corée au sud et république démocratique de Corée au nord), il est prévu que les deux super puissances doivent se retirer l’une et l’autre des deux Corée entre 1948 et 1949.

Le 9 février 1950, Staline donne son accord pour une invasion de la Corée du sud afin d’unifier la péninsule, alors que 15 jours auparavant, le ministre des affaires étrangères des USA, Dean Acheson, indique que la Corée du sud n’est pas dans la zone d’influence des Etats-Unis.

Déjà au début de cette année 1950, de nombreux incidents se produisent sur la frontière.

Tous ces faits et l’antagonisme entre les deux Corées, sont une partie des raisons du déclenchement de cette guerre qui débuta le 25 juin 1950 par l’invasion du sud par le régime communiste mis en place par les soviétiques en Corée du nord.

Suite à l’attaque de la Corée du sud par les nord-coréens, le 27 juin 1950, et en l’absence de l’union soviétique, le conseil de sécurité de l’ONU adopte les résolutions 82 et 83 puis à suivre en juillet les résolutions 84 et 85, afin de condamner et soutenir la Corée du sud .

Les nations s’organisent afin de former une force internationale d’intervention composée de 16 pays.

Cette force internationale qui sera commandée par le Général Mac Arthur USA (photo) organise une contre-offensive pour repousser les nord-coréens dans leur territoire.

Le 19 octobre 1950, les troupes de l’ONU s’emparent de la capitale nord-coréenne Pyongyang.

La situation s’inversera le 25 octobre 1950, après l’entrée en guerre des chinois à côté de la Corée du nord qui contre-attaquent à leur tour et reprennent la capitale de la Corée du sud.

Le 10 juillet 1951, après cette première année de combats mouvants d’un côté et de l’autre du 38eme parallèle, des pourparlers de trêves commencèrent et se poursuivirent pendant les deux années suivantes.

Cependant depuis le printemps 1951, l’ancienne frontière est le théâtre de batailles, de combats acharnés et meurtriers ou aucun gain significatif n’a lieu, le conflit devient une guerre d’usure, autour de l’ancienne frontière.

Le 27 juillet 1953, l’armistice sera signé à Panmunjom et entérinera la séparation des deux Corées et la création d’une DMZ, zone démilitarisée de 249 km de longueur par 4 km de largeur entre les deux Corées.

Depuis cette date, aucun traité de paix n’a été signé entre les deux Corées; malgré cela, on assiste depuis plusieurs années à de nombreuses tentatives de rapprochement entre les deux pays.

Depuis cette armistice, les différentes rencontres et échanges ont toujours lieu à coté du village de Panmunjom.

Apres la seconde guerre mondiale, ce conflit fut l’un des plus lourds en pertes humaines avec plus de 3.5 millions de morts, et provoqua des pertes matérielles importantes (par exemple Pyongyang fut détruit à plus de 60%).

L'histoire

Le capitaine Warren Edward O’BRIEN fait parti du 9 th FTR BOMB rattaché au 49 th FTR BOMB WING en 1950.

Cette unité est initialement basée au Japon avant d’être affectée sur la base de TAEGU en Corée du sud (nom de code K2), le 30 septembre 1950, elle y restera jusqu’en novembre 1952 avant d’être de nouveau déplacée à partir de décembre 1952 au Japon sur la base de KOMAKI.

L’avion sur lequel vole le capitaine O’BRIEN est sorti de l'usine de REPUBLIC AVIATION de FARMINGDALE, 1 an plus tôt et est affecté au 20 th FBG de l’USAF et ensuite intégré au 9 th FBS / 49 th FBG

Nous sommes le 9 septembre 1952, en fin de matinée, le Thunderjet #51-687 piloté par le capitaine de l’USAF, Edward O’brien décolle de la base TAEGU (K2) pour une mission de bombardement sur l’école nord-coréenne des officiers cadets situé près de SUWON-NI dans les montagnes de CHONMA.

Après le bombardement, au retour, en direction de la côte ouest, ils furent accrochés par des MIG15.

Au cours de l’engagement qui suivi, le F-84 du capitaine O’Brien fut touché sur l’aile droite à plusieurs reprises et disparu.

Les autres membres de la mission déclarent avoir vu des morceaux d’ailes se détacher du jet, la verrière être éjectée et crurent voir le même type de parachute que celui du capitaine atterrir à coté de Sana-RI.

Cependant ni l’avion ni le pilote ne furent retrouvés.

Ce n’est qu’à la fin de la guerre et faisant suite d’une part à la libération de prisonniers et d’autre part à l’accès aux registres des hôpitaux ou à d’autres témoignages de prisonniers, qu’il fut déclaré perdu en mission (MIA missing in action) et déclaré mort en mars 1954.

Né en juillet 1921 à Camden country dans le New jersey, le capitaine O’Brien avait 31 ans.

Son nom est inscrit sur le mur commémoratif des vétérans de la guerre de Corée à Washington DC.

carte état major SUWÖN Corée
carte de la Corée en 1950
mémorial des vétérans de la guerre de Corée

L'avion

Le F-84-E Thunderjet.

Basé à Farmingdale Long Island dans le comté de New York l’entreprise SERVERSKY AIRCRAFT fondée par Alexander de Serversky en 1931 fut réorganisée en Republic Aviation en 1939 à la suite de problème financier.

Elle fut en rachetée en 1965 par Fairchild Aircraft.

Fort de son succès avec le P47 Thunderblot, Republic aviation company développa le projet XP84 pour répondre à un appel d’offre de l’Us Air Force qui souhaitait un chasseur mono réacteur avec une vitesse de 970km/h.

Le prototype, sous la houlette entre autre d’Alexander Kartveli, fut produit en 3 exemplaires et son 1er vol  eu lieu le 28 février 1946.

Tout au long du programme F84, ce sont 7889 exemplaires qui furent produits de 1945 à 1957.

  • 4439 exemplaires du F-84 THUNDERJET en versions : YP-84/YP84-A/P-84B/P-84C/F-84D/F-84 E /F-84G.
  • 2716 exemplaires du F-84 THUNDERSTREACK en versions : XF-96A/YF-84F/F-84F.
  • 716 exemplaires du F-84 THUNDERFLASH en versions : YRF-84F/RF-84F.

Hormis 599 F-84F, produits par Général Motors à KANSAS CITY en 1951 et 1952, tous les F-84 produits le furent depuis l’usine de FARMINGDALE NY.

Le dernier vol officiel d’un RF-84F eu lieu en 1972.

La version qui nous intéresse pour ce montage est le F84-E, ce fut la 1ere version du programme produite en série avec 843 exemplaires, celle -ci intégrait un fuselage rallongé de trente centimètres au niveau du cockpit, d’un viseur Sperry A1C avec radar de télémétrie AN/APG-30, le système « JATO » ou décollage assisté par réaction (rétractable jet assisted take off) et des pylônes sous l’emplanture des ailes.

Le 1er vol  du F-84 E (serial 49-2022) eu lieu le 18 mai 1949.

Les F-84-E arrivèrent en Corée en décembre 1950, initialement pour servir d’escorte aux bombardiers B29, mais face au MIG 15, ils furent jugés trop lents et pas assez agiles pour être efficaces dans leurs missions de protection et furent dès lors assignés à un rôle d’attaque au sol et de bombardement à basse altitude où ils se révélèrent efficaces.

Cependant malgré les améliorations effectuées, le taux de service ne fut pas à la hauteur des attentes, principalement dû à la pénurie de pièces de rechange et aux cadences de fabrication des réacteurs Allison.

Tout au long de la guerre de Corée, les F-84 lancèrent des attaques quotidiennes à la bombe, à la roquette et au napalm sur les voies ferrées, les ponts, les dépôts de ravitaillement et les concentrations de troupes ennemies.

Le F-84 assura plus 86 408 missions en Corée, larguant environ 50 000T de bombes.

153 appareils furent perdus ou endommagés au combat.

Son coût d’exploitation était estimé à (avec les prix de 1950 sans réévaluation), 287 407 dollars pour les 100 premiers exemplaires passant à 237 247 dollars pour les suivants.

Le F-84 E fut retiré du service de l’USAF en 1956, mais servi dans d’autres pays jusqu’en 1959.

Le F84 THUNDERJET fut le dernier jet subsonique à ailes droite à être utilisé en opérations.

Ses principales caractéristiques sont:

D’une envergure de 11.09 m pour 11.60 ml de longueur et 3.84ml de hauteur, sa masse à vide était de 4633 kg pour 6684 kg avec son armement (sa masse max était de 10 196 kg)

Sa vitesse maximale était de 997 km/h et le plafond de 12 350 m et son rayon d’action d’environ 2 390km selon charge et carburant.

 

 

 

Le montage

Avant d'attaquer celui-ci, voici le visuel de la boîte  de son contenu et de la notice:

Le montage du cockpit, de la soute armement

La notice débute par le montage du siège et du cockpit.

Je suis parti sur le siège en version 1 pour mon montage, la boîte proposant deux versions.

Assemblage du compartiment canons et munitions.

 

Le montage du réacteur

L’Assemblage du réacteur est plutôt simple et comme il est invisible ensuite, il n'a été que peu détaillé par le fabricant et donc je n’ai pas fait d’amélioration, j'ai juste réalisé la peinture à l'intérieur avant le collage.

Assemblage des réservoirs de saumon.

Le montage du puits de train avant et de l'aérofrein ventral

Ensuite on passe au montage des différentes zones que l’on doit avoir monté avant l'assemblage des deux demi coques du fuselage, avec l'assemblage du puits de train avant et de l'aérofrein ventral.

Après peinture de ces zones, assemblage dans le fuselage.

Fin d'assemblage et peinture de la partie avant.

Assemblage du compartiment canons avec le cockpit.

De base dans le kit il y a plusieurs masse en métal pour l’équilibrage du modèle une fois  celui-ci fini, elles sont placées sous le cache du compartiment obus et sous l’ensemble du compartiment canons.

Le train d'atterrissage

Préparation des trains d’atterrissage, le kit nous laisse le choix entre les pièces en plastiques ou en métal, je suis parti avec celle en métal pour mon montage,  les pneumatiques sont en caoutchouc.

La fin du montage, avant la phase peinture.

Après la préparation des différents sous ensembles, il faut passer à l'assemblage:

  • Pose de la partie avant de la verrière.
  • Collage des empennages.
  • Du capot de l'espace canons & munitions (je n'ai pas fait le choix de garder celui-ci ouvrable).
  • Collage des bidons bout d'aile et collage des ailes sur le fuselage.

Maintenant, place à la peinture

Après les phases de préparation des supports, j'ai passé un primer  noir (Vallejo) avant de m'attaquer à la peinture.

Pour la réalisation de celle-ci, je n’ai trouvé que la photo de l’avion en présentation en début d’article comme base et qui diffère de la notice peinture livrée avec la boite, j’ai donc adapté afin de me rapprocher le plus de celle-ci et des photos de la revue SQUADRON SIGNAL F84- THUNDERJET in détail.

De plus n’ayant jamais testé de peinture type Alclad, je suis parti sur des peintures acrylique; VALLEJO aluminium 71062 et AMMO MIG steel, polished metal, aluminium mat, pour les teintes « métal »

Ensuite passage d'une 1 er couche de vernis pour la pose des décalcomanies.

La pose des décalcomanies

hormis la bande rouge ainsi que le nez de l'appareil  que j'ai peint, j'ai utilisé tous les décalcomanies du kit, sauf ceux qui ne sont pas exacte (celui de l'identification de l'appareil sous le nom du pilote et du meccano), correspondait à un F84G avec un autre numéro, je l'ai donc pas posé.

Pour la pose, j'ai utilisé les produits  micro set et micro sol.

La fin du montage.

Suite à la pose des autocollants, passage d'un voile de vernis (mat de chez Vallejo), réalisation d'un léger  "vieillissement" (je ne maitrise pas trop l'ensemble des techniques) à l'aide de produit de chez Ammo de différentes teintes.

Pose du train d'atterrissage, feux (navigation et autres) et finition de la verrière.

il me reste les deux bombes à installer sous les ailes.

 

Le Diorama

La scène que je vais reproduire est une adaptation de la seule photographie que j'ai trouvé de l'avion et qui est la vignette de l'article.

Le diorama qui sera composées de :

  • une plaque de sol de type PSP (Laser Model Graver)
  • un tracteur de type Mill-33 Clarktor 6 (Thunder Models)
  • d'un pilote (Plus model diorama, NB: c'est a la base un pilote de F86 SABRE)
  • d'un mécano (Aerobonus)
  • d'une partie d'une cabane .
  • d'une échelle

Les 4 premiers de la liste sont du commerce, les deux derniers sont de fabrication maison.

Pêle-mêle sur les différentes photos;  montage, peinture et essais de présentation.

 

Le tracteur de remorquage Clarktor 6 (towing tractor).

Il s'agit un remorqueur d’avion conçu et produit par l’usine Clark tructrator (fondée en  1919) basé à Battle creek  dans le Michigan USA.

l'usine en question est en faite une division de la Clark Equipement Company qui fut fondée en 1916 par Eugene B Clark à New-York.

 

Le Clarktor 6 a été développé en 1942.

Durant la seconde Guerre mondiale – Ce petit remorqueur pesait 2 tonnes, possédait une capacité de traction supérieure à 2 tonnes et une capacité de remorquage de 90 tonnes. Il a servi dans l'armée américaine et la Royal Air Force britannique. Il a facilement remorqué les bombardiers britanniques Lancaster et Halifax. Les B24 et B17 américains pesaient 16 tonnes à vide et 29 à 32 tonnes à pleine charge, ce qui correspondait à la capacité du véhicule.

Lors de la Guerre de Corée, le Clarktor 6 a poursuivi ses opérations en fournissant un soutien non seulement pour le déplacement des avions de l'armée de l'air destinés à l'entretien et à la maintenance, mais aussi pour le transport de bombes, de carburant, de fournitures et de rations vers différentes zones d'un aérodrome.

Plus tard, les bases militaires et les chantiers navals ont employé le remorqueur pour des opérations similaires.

Caractéristiques générales du Clarktor 6

  • Équipage :1
  • Capacité :1 passager
  • Longueur : 2,54 m
  • Largeur :  1,65 m
  • Hauteur :  1,42 m
  • Poids brut :2 132 kg
  • Capacité de carburant :22,71 litres
  • Groupe motopropulseur :1 × moteur Chrysler 6 cylindres en ligne refroidi par eau, 63 ch (47 kW)

Performance

  • Vitesse maximale :19 km/h

Le kit du montage est issu d'une boite Thunder Models.

 

 

Clarktor 6 tractant une remorque chargée de HVAR , réarmant des Mustangs F-51 pendant la guerre de Corée vers août 1951

Les Marston Mats

 

Les Marston mats; leur désignation officielle  est   Perforated (pierced ) Steel Planking type M8  (PSP landing mats).

Le surnom qui leur a été donné est lié avec la ville de Marston en Caroline du Nord où elles furent déployées la 1 ère fois  en novembre 1941.

Dès le début de la seconde guerre, les différents protagonistes imaginaires des solutions pour déployer leurs aviations le plus rapidement sur des terrains provisoires.

Les britanniques utilisèrent des rouleaux grillagés réalisés avec du fer à béton de gros diamètre, la mise en œuvre était assez rapide, mais la logistique pour déplacer l’ensemble était une grosse contrainte.

De leur côté les français utilisèrent des plaques composées d’un treillis de lamelles épaisse en acier soudées en forme de chevrons et qui pesait environ 50 kg.

Ce système avait de meilleure performance que le système anglais (charge et vitesse d’atterrissage), mais était plus long en mise en œuvre.

L’US Army lança donc un appel d’offre qui s’inspirerait du modèle français, mais en émettant le souhait d’avoir un système plus léger et plus simple à la pose.

C’est la Carnegie Illinois Steel Company qui décrocha le contrat grâce au concept imaginé par l’ingénieur Gerald G Greulich en relation avec l’US ARMY CORPS of Engineers.

Une plaque PSP type M8 mesure 3.08 ml de longueur par 38 centimètres de largeur et ayant 87 trous et pèse 30kg.

Les plaques était tenu entre elle grâce aux 30 crochets en L d’un côté et des fentes de l’autres coté.

 

 

 

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6 Commentaires
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Decrolier guy
Invité
Decrolier guy
12 septembre 2025 19h52

Bonsoir Christophe,
la peinture Alu Vallejo rend bien au vu des photos.
Bonne continuation

DanielL
Auteur D2MM
1 avril 2025 15h04

Salut Christophe, super intéressant l’historique ! Vivement la suite … bon montage …

Martial_le_Breton
Invité
Martial_le_Breton
29 mars 2025 8h34

A suivre !