Introduction historique
L'opération Liège ( en allemand Unternehmen Luttich) est une offensive de l'armée allemande pendant la bataille de Normandie, sur le flanc droit des forces alliées. Elle s'est déroulée du 7 au 13 août 1944, dans la région de Mortain.
Elles fait suite à la percée d'Avranches (Opération Cobra), par les troupes américaines qui ont réussi à pénétrer en Bretagne.
Malgré l'avis de ses généraux qui lui recommandent le repli, Hitler décide d'imposer une contre-attaque , il n'a plus aucune confiance dans le haut commandement de la Wehrmacht. Son objectif est de couper, par une poussée vers l'ouest et la côte, l'intégralité des lignes de communication de l'armée de Patton.
Mais cette contre-attaque, est un échec cuisant et permet aux alliés d'encercler une partie des divisions allemandes dans la poche de Falaise.
Trois soldats américains examinent les débris d'une colonne blindée allemande à Mortain, avec la gare ferroviaire en arrière-plan.
12 août 1944.
Les forces allemandes en présence
Les formations allemandes impliquées dans l'offensive comportent uniquement des divisions blindées (Panzerdivision).
Elles comprenaient:
- La 1e division SS Panzer (Leibstandarte Adolf Hitler)
- La 2e division SS Panzer (Das Reich) , renforcée par un groupement tactique (Kampfgruppe) composé des restes de la (17.SS Panzergrenadier divison).
- La 116e division blindée (116.Panzerdivision)
- La 2e division blindée (2.Panzerdivision)
Elles alignaient un peu moins de 200 chars. Près de la moitié étaient des Pzkpfw IV , tandis que le reste était des Panther, plus lourds. Les deux types étaient armés de canons de 75mm, et étaient extrêmement mobiles. De plus , le corps allemand possédait quelques- uns des redoutables chars Tigre I, mais plus lents. L'arsenal d'assaut comprenait également des centaines de semi-chenillés, de canon d'assaut, de voitures blindées et de canon-aériens.
Déroulement de la bataille.
La bataille débute le 6 août 1944 dans la nuit, sans préparation d'artillerie, mais l'effet de surprise étant recherché par les Allemands ; est manqué, les Américains informés ayant eu le temps de se préparer.
L'opération est ralentie par de multiples événements et, en définitive, au matin du 7 août 1944, les Allemands n'ont progressé significativement que dans le secteur de la 2e division blindée allemande, laquelle bouscule deux compagnies du 119e régiment d'infanterie américain. L'unité allemande atteint son objectif, Le Mesnil-Adelée, dans la journée. La 116e division blindée est stoppée net par le 39e régiment de la 9e division d'infanterie américaine, très bien retranché dans un terrain favorable et largement équipé en pièces antichar.
La 2e division blindée SS (Das Reich) est, quant à elle, fixée un long moment à Mortain. Quant à la 1e division blindée SS, elle ne parvient pas à atteindre son objectif de Juvigny-le-Tertre retardée dans un défilé par le "crash" d'un chasseur-bombardier américain sur sa tête de colonne .
Mais les brouillards matinaux sont vite dispersés et, à partir de midi, les chasseurs bombardiers interviennent massivement en clouant sur place la force blindée allemande avant même qu'elle affronte les chars américains de la 3rd Armored Division.
Les Hawker Typhoon seuls réalisent 294 sorties concentrées sur la 2e division blindée allemande. Cette formation est littéralement clouée sur place. De très nombreux Panzers ( une soixantaine) et des véhicules d'accompagnement brûlent. L'assaut est brisé.
Le soir, les renforts américain ont vite été rameutés ; le VII th Corps du général Collins disposera ainsi de 7 divisions blindées.
Le lendemain, 8 août, malgré les pertes de la veille, cette contre-attaque de la dernière chance est relancée. Les forces américaines sont maintenant supérieures en nombre. L'assaut allemand piétine et il se maintiendra jusqu'au 10 août. La contre-attaque de Mortain était effectivement pour les allemands , la dernière chance de maintenir un front cohérent en Normandie. Mais des moyens insuffisants, principalement en soutien aérien, on entraîné son échec.
Diorama Normandie 1944 (Présentation du projet).
Ayant comme objectif, de représenter une scène beaucoup moins belliqueuse, que cette Historique, je décidais donc de la situer à la veille de cette "offensive catastrophique" pour l'armée allemande.
L'idée de représenter un groupe de soldats allemands occupés à traire une vache, et qui plus est, l'opportunité de représenter cet animal symbole de la région normande, me sembla plus sympathique !!..
Et pas que les allemands.. Les soldats alliés également !!..
La maquette et les figurines.
Afin de ne pas éclipser le 'Bovin" et le groupe de soldats, je choisis plutôt un véhicule, pas trop imposant. Le Sd.kfz 250\09 me sembla un bon compromis et de surcroit en service dans la 116e et la 2e Panzerdivision.
La maquette de Dragon est superbe , et bien détaillé, et de plus comprend les décalques pour des véhicules de ces divisions.
Pour les figurines la marque MasterBox pour le rapport qualité prix est très correct, . Je compte également utiliser une figurine, provenant d'une ancienne ref. Verlinden .
Le Sd.Kfz 250/9 (Leichter Schützenpanzerwagen 2cm).
Le Sdkfz 250/9 était une des multiple variante construite sur la base du SdKfz 250 (Sonderkraftfahrzeug 250) qui était un half-track blindé léger, ressemblant à son grand frère le Sdkfz 251, utilisé par la Wehrmacht au cours de la Seconde Guerre mondiale sur l’ensemble des fronts d’opérations.
Introduit en mars 1942, 30 exemplaires furent commandés et envoyés en Russie pour remplacer les voitures blindées dans le rôle de reconnaissance, armés d'un canon automatique KwK 38 de 20 mm, avec une mitrailleuse coaxiale MG34 ou MG42 dans une tourelle basse, à dessus découvert, identique à la voiture blindée Sd.Kfz. 222 . Après des opérations réussies, la production en série débuta en mai 1943.
Au cours de la production en série, deux versions de la coque du Sd.Kfz 250 ont été créées : la première appelée alt avait des plaques de coque latérales en contre-dépouille et une plaque de blindage cassée à l'avant de la coque. En 1943, la version neu est introduite, qui est simplifiée : les côtés de la coque sont plats, tout comme la plaque de blindage à l'avant de la voiture.
Le Sdkfz 250/9 servi principalement dans les groupes de reconnaissance blindé des Panzerdivision (Panzer-Aufklärungs-abteilung ).
Le montage du Kit
A l'ouverture de la boite, je fus impressionné par le nombre de grappes composant ce "Kit". Afin de me faciliter les recherches, je marquais chaque grappe avec son numéro, pour une perception plus rapide.
Je commence donc le montage par le train de roulement rien ne sera collé pour en faciliter sa mise en peinture, et l'intérieur du compartiment conducteur .Comme tout sera fermé et ne sera visible, le moteur ira rejoindre "la boite à rabiot", je donne également une légère cambrure à la direction pour que les roues soit légèrement braquées.
Comme quasiment rien ne sera visible, une fois l'habitacle refermé, je ne cherche pas à trop détailler. Je passe une couche de XF-60 de Tamiya, suivi d'un léger lavis.
Avant l'ajustage des deux ensembles, j'ai pris soin de bien ajuster les trappes de vision, et en profiter pour en laisser une en position ouverte .Puis je referme et maintient l'ensemble à l'aide de bande cache, que je laisse sécher quelques heures.
Avant, d'adapter les casiers du côté de la coque gauche, j'aurais passé une couche de Red Primer de MIG à l'arrière d'un des emplacements , afin de pouvoir laisser le casier ouvert.
Mais l'assemblage, et le ponçage qui suit l'ajustage de ces deux parties font que certaines lignes de soudure sont effacées. Pour les réaliser, j'utilise du plastique étiré, puis collé à l'emplacement, ensuite ramolli avec de la colle et gravé avec une lame X-acto.
Le tourelleau et son habitacle.
Le montage ne pose aucun problème en suivant le plan, mais je préfère laisser les deux ensembles séparés, pour en faciliter la mise en peinture.
Je passe une couche d'apprêt sur la partie intérieur, puis une couche de vernis satiné suivi, après séchage , de quelques essais à blanc de mise en place du tourelleau, de son armement et de ses grilles.
Pour donner un aspect éraillé à l'ensemble, je me sert de produit pour "Chipping" ,suivi d'une couche de Dunkelgelb clair, puis avec un pinceau et de l'eau, j'applique la méthode de l'écaillage.
Train de roulement et mise en place des chenilles
Je passe sur l'ensemble du bas de caisse, de la terre projetée de AK et de façon beaucoup plus légère et diluée sur les galets. Pour rajouter un peu plus de relief à l'ensemble j'applique des effets de poussière et de terre à l'aide de produits dédiés de la marque AMMO ainsi que divers jus.
Les chenilles de la marque "Dragon" sont des "Magic Tracks" un peu délicate à assembler ,mais très fines et réalistes, elle sont composées de deux éléments, la chenille et son patin.
Je les assemble en deux parties, puis leurs donne la forme sur le galet guide, et les met en place en leurs donnant un léger affaissement.
Lorsque l'ensemble est bien sec, je passe à l'étape de peinture en passant une couche d'apprêt, suivi d'une couche de gris "Tamiya" et de jus de couleur rouille de la marque "AMMO". Les patins ainsi que les pneus seront peints avec du "Gris foncé" ,puis je donne des effets de saletés et d'empoussiérage, avec les teintes utilisées pour le bas de caisse.
Sur certaines photos d'archives, on peut apercevoir que des équipages de véhicules blindés avaient eux même bricolé, des supports pour "Jerrycan ".
J'eu donc dans l'idée , de faire de même avec des surplus de Photodécoupe.
Le camouflage 3 tons allemand.
Dès février 1943 une nouvelle directive impose le "Dunkelgelb" (jaune sombre) de construction sur lequel on peut appliquer le "Rotbraun" (brun-rouge) et "l'Olivegrün" (vert-olive).
La peinture était fournie aux équipages en seaux de pâte soluble dans de l'huile ou de l'essence sur le terrain, mais comme de tels produits manquaient la pâte était mélangée avec de l'eau, de l'huile de vidange...
D'autant que si certains "l'appliquaient avec application" (parfois même avec un pistolet à peinture s'il était disponible et si le front était loin) d'autres "jetaient" dans l'urgence la solution voire la pâte "brute de livraison" sur le blindé et l'étalaient avec des brosses, des balais voire des serpillères.
La mise en peinture.
Je commence par appliquer une couche d'apprêt, mais sans pré-ombrage. Comme la couche de base, et les différents motifs de camouflage, le rendraient peu visible , je le remplacerai plutôt au final par un post-ombrage.
Après séchage. Je passe la couleur de base Dunkelgelb éclaircie avec une teinte plus claire, suivi des motifs de camouflage Olivegrün et Schokobraun .Pour ce faire, j'ai utilisé les nouvelles peintures "Mig", vu dans la vidéo test de Didier.
Pose des décalques et filtre.
La feuille de décalques de la maquette "Dragon", permet de représenter 3 versions de véhicules ayant participé à la bataille de Normandie. Je me décidais de réaliser ,sur la base d'une photo d'archive un des véhicules de la 2e Panzerdivision, pour qui vraisemblablement "L'opération Lüttich" c'est mal terminée.
Une couche de vernis brillant Tamiya X-22 à l'emplacement des décalques, prépare le véhicule pour leurs mises en place. J'utilise les produits de la marque Microscale, suivi après la pose, d'une deuxième couche de vernis brillant, un peu plus appuyée à l'emplacement des décalques.
Une fois bien sec, je passe un filtre pour lier l'ensemble.
Ecaillures et vieillissement du véhicule.
J'applique la technique, de l'éponge pour donner un aspect écaillé et reproduire diverses rayures, avec du rouille foncé et du "Dunkelgelb" clair. Pour éviter tout déconvenue et faciliter le lavis et autres, avec des peintures plus "agressive , je pulvérise sur l'ensemble un vernis de protection.
Pour le lavis, j'utilise du brun foncé et à certains endroits, une teinte plus foncée représentant des taches d'huile ou de graisse.
Pour accentuer le volume, j'applique dans les creux des ombres (Post-ombrage) avec des encres.
Sur le canon et la mitrailleuse , je passe une couche d'apprêt noir et frotte sur l'ensemble , la pointe d'un crayon graphite pointe 4B.
Réalisation et mise en peinture des figurines.
Les figurines sont quelque peu modifiées, tête en résine, position des bras et des mains, ainsi qu'un petit rajout de "Putty" ,afin de pouvoir les adapter à la situation choisie.
Pour la mise en peinture, j'utilise trois Sets de peintures qui me permettent des combinaisons de couleurs différentes.
Pour la vache, j'ai appliqué un léger filtre de peinture à l'huile "Terre d'ombre naturel", afin de lier et foncer les tâches.
Le diorama.
La base est réalisée sur un panneau en polystyrène extrudé de 20 x 21 cm ép.2cm. Avec quelques morceaux de carton mousse collés à la colle blanche, je crée un léger volume, que je recouvre avec de la bande gaze et du papier cellulose trempée dans un mélange d'eau et de colle . Le contour est habillé de bandes de balsa que je couvre avec un scotch de protection, et qui sera vernis au final du diorama.
Je recouvre l'ensemble, avec une texture pour diorama . Lorsque tout est bien sec, j'enduis la surface avec un mélange de colle blanche et d'eau, puis pour donner encore un peu plus de texture au sol , j'y rajoute un peu de terre du jardin et divers minéraux de tailles diverses ainsi que des petits éclats de plâtre pour simuler les cailloux.
Je laisse tout l'ensemble bien sécher, puis sur mon mélange colle blanche et eau, je rajoute l'herbe artificielle de différentes tailles (Peu importe la couleur, puisque l'ensemble sera peint) ,en me servant d'un applicateur d'herbe statique.
J'apprête la base avec un "Primer noir", qui donnera plus de volume, en particulier à l'herbe et autre végétation.
Je me sert de différentes peintures, pour apporter une variété de teintes à une herbe statique pré-coloré.
Réalisation d'un arbre.
Afin de donner un côté plus "Champêtre".. Je décide de rajouter un arbre et quelques broussailles à mon diorama.
Ayant dans mon stock, une ancienne référence Verlinden composée d'un "kit" de petits troncs en résine, ainsi que de branches de Zeechium moyen, cela pouvait faire l'affaire.
La base du tronc en résine, me semblait un peu trop "lisse", je l'ai donc recouverte d'un mélange de Mastic et de colle, sur lequel j'y ai tracé des nervures à l'aide d'une lame X acto.
J'ai percé les endroits défini pour les branches, et les ai fixées avec de la colle "Cyano" , afin que la jonction entre le tronc et les branches ne soient pas trop accentuée, j'y ai enroulé un petit morceau de "Mastic Epoxy Tamiya".
Une fois le tout bien sec, je vaporise sur l'ensemble une couche de "Primer noir' suivi de quelques voiles de XF-93 et de XF-2 de Tamiya. Je donne à l'ensemble un peu plus de relief , avec un "jus" à base de peinture à l'huile pour artiste.
Je me sers d'une planche de la marque "AK interactive diorama" pour y ajouter le feuillage, que je fixe à l'aide de colle blanche. Comme celui-ci ,parait quand même beaucoup trop "Synthétique" à mon goût, je passe un voile de XF-93 et je réhausse les teintes verte avec différentes peintures à l'huile et émail.