
EDITO
Habitant la Belgique, mon intérêt s’est initialement porté sur la bataille des Ardennes, suivi de près par la bataille de Normandie et au final s’est étendu au théâtre de l’Europe. Ce n’est que tardivement qu’une bande dessinée m’a ouvert les yeux sur le théâtre du Pacifique que je ne connaissais au final qu’au travers des têtes brûlées.
La bande dessinée en question, TARAWA ATOLL SANGLANT, d’Hubinon et Charlier, a certes pris de l’âge mais elle a marqué mon enfance et suscité une passion chez moi. C’est donc naturellement que l’idée de mettre en scène cet épisode dans le cadre de D2MM m’est venu à l’esprit.
Pour ceux que cela intéresse, infos wikipedia.
Contexte historique
Un tournant sanglant dans la guerre du Pacifique
La bataille de Tarawa s’est déroulée du 20 au 23 novembre 1943, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, dans l’atoll de Betio, une des îles de l’atoll de Tarawa dans les îles Gilbert (actuelle République de Kiribati). Cette offensive s’inscrivait dans l’opération Galvanic, lancée par les forces américaines pour ouvrir la voie à la reconquête du Pacifique central, occupé par le Japon depuis 1941. L’atoll de Tarawa représentait un objectif stratégique, car il abritait un aérodrome japonais qui menaçait les futures opérations américaines vers les îles Marshall.
76 heures de cauchemar
Avant l’assaut amphibie du 20 novembre 1943, la marine américaine procéde à un intense bombardement aérien et naval, censé détruire les défenses japonaises. Toutefois, ces bombardements s’avèrent insuffisants. Les bunkers, les canons côtiers et les troupes retranchées dans des positions fortifiées résistent largement à l’attaque initiale.
A l’aube ce même 20 novembre 1943, suite à une mauvaise estimation des marées, les péniches de débarquement ne peuvent s’approcher suffisamment de la côte. Les Marines sont contraints de débarquer loin du rivage et d’avancer à découvert sous un feu nourri, traversant un lagon peu profond truffé d’obstacles et sous la mitraille japonaise. Les pertes sont immédiates et massives.
Durant les deux jours suivants, les combats se déroulent dans une extrême brutalité, au corps à corps. Les Japonais, environ 4 500 hommes commandés par l’amiral Keiji Shibasaki, ont juré de mourir jusqu’au dernier. Ils opposent une résistance farouche, voire fanatique, utilisant des attaques suicides, des pièges et des positions camouflées.
Ce n’est que le 23 novembre, après avoir neutralisé presque toutes les poches de résistance, que les Marines peuvent déclarer l’île sécurisée. La bataille aura duré 76 heures, mais elle marque les esprits par son intensité, son coût humain et la résistance japonaise.
La bataille de Tarawa marque un tournant : les États-Unis comprennent que chaque île fortifiée coûtera cher, mais aussi que le « saut d’île en île » reste une stratégie viable. Ce choc sanglant laissera une empreinte durable dans l’histoire des Marines et dans la mémoire américaine.
Statistiques et bilan
Forces en présence
- États-Unis :
- ~18 000 hommes engagés (principalement la 2e division de Marines)
- Appui naval et aérien important (porte-avions, destroyers, cuirassés)
- Japon :
- ~4 500 défenseurs (soldats et travailleurs coréens)
- Fortifications bétonnées, artillerie côtière, nids de mitrailleuses
Pertes humaines
- Américains :
- ~1 100 tués
- ~2 300 blessés
- Japonais :
- ~4 690 morts (pratiquement toute la garnison)
- 17 prisonniers seulement

M4A2 Sherman
À la fin de l’année 1941, les efforts se concentrent sur la production d’une version du M4 dotée d’une motorisation Diesel. Reprenant les composants du M3A3 et notamment le moteur Diesel General Motors 6046, le prototype du M4A2 sort d’usine en avril 1942. Bien que les essais montrent des performances supérieures à la version précédente M4A1, les évaluateurs s’inquiètent des difficultés de maintenance, les filtres à air et le système de refroidissement présentant des défauts. La version M4A2 du Sherman utilisait une coque soudée presque identique au M4A1, mais avec une paire de grilles blindées ventilées sur le pont arrière de la coque. Les chars M4A2 utilisaient le moteur double Diesel GM 6046. C’était la version préférée pour les livraisons de prêt-bail soviétiques puisque l’URSS n’utilisa que des moteurs Diesel. Le M4A2 a été produit dans six usines avec 10 968 unités de tous types produites entre avril 42 et juillet 45.

l’unité principale de chars Sherman engagée dans la bataille est la « Company C, 2nd Marine Tank Battalion (USMC) ».
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Type de char engagé : M4A2 Sherman (Diesel, avec blindage standard à l’époque)
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Nombre approximatif : 14 chars M4A2 ont été débarqués
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Débarquement par LCM (Landing Craft Mechanized) ou directement depuis des LST (Landing Ship, Tank)
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Appui de : LVT-1 et LVT-2 Amtracs transportant troupes et équipement
Il était de coutume de baptiser les chars par un nom commençant par la lettre identifiant la compagnie, à savoir la lettre C dans notre cas. Voici les chars connus à ce jour :
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Colorado
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Chicago
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China Gal
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Charlie
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Cecilia
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Cannon Ball
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Commando
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California
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Climax
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Clem (ou possiblement Clem Kaddidlehopper)
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Chloe
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Cherokee
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Cactus
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Crusher
Pimp my Sherman
Pour renforcer le blindage et se défendre contre les attaques rapprochées japonaises, les équipages des chars M4 Sherman ont rivalisé d’imagination. Les pratiques se sont peu à peu généralisées, voici les modifications les plus courantes réalisées sur le terrain.
Au niveau du blindage :
- Plaques d’acier supplémentaires soudées ou boulonnées sur la tourelle et le glacis.
- Plaques de chenilles (spare tracks) fixées sur l’avant du char, les flancs ou la tourelle pour offrir une protection supplémentaire contre les tirs directs ou les charges explosives.
- Roues de route (road wheels) ou galets de rechange accrochés à la coque comme « blindage passif ».
- Sacs de sable (sandbags) empilés sur le glacis avant ou sur le sommet du char. Ces sacs étaient censés absorber l’énergie des obus ou grenades (avec une efficacité discutable mais un effet psychologique rassurant).
- Planches de bois fixées sur les flancs de la caisse, parfois en double ou triple couche. Ces bois servaient à amortir l’explosion des grenades antichar ou charges creuses, faire écran contre les éclats ou shrapnels issus d’obus ou mortiers, empêcher l’utilisation de grenades magnétiques.
- Planches de bois fixées sur les flancs de la caisse avec du béton coulé entree la caisse et le blindage.
Au niveau des protections contre les attaques directes:
- Pointes métalliques soudées autour des trappes pour empêcher, voire dissuader les soldats japonais de monter sur le char pour y jeter une grenade ou en forcer l’ouverture. Les équipages utilisaient des clous de charpentier, barres tordues ou pièces de métal taillées en dents.
- Mise en place de grilles ou filets métalliques (grenade screens) au-dessus des ouvertures et entrées.
- Bidons d’essence ou de carburant déplacés loin des trappes, ou entourés de sacs pour éviter l’explosion secondaire.
- Parfois des bâches mouillées ou des bacs de sable posés sur le toit pour amortir l’impact d’une grenade.
- Des planches épaisses ou des rondins étaient parfois fixés devant ou autour des bogies, dans le but de protéger les galets et barbotins des éclats et tirs latéraux et renforcer la résistance contre les mines ou pièges explosifs dissimulés.

Sherman M4A2
J’ai délibérément choisi le kit Italeri M4 Sherman U.S. Marine Corps (réf. 6583) malgré sa qualité basique pour la simple raison que je me devais de le vampiriser pour le mettre à la sauce « Tuning at the front line ».
Pour plus d’informations sur le kit, je vous suggère le très connu site ScaleMates : documentation ScaleMates). Et par la même occasion, voici la référence pour le kit d’amélioration « M4A2 Tarawa Accessories Set » (Blackdog réf. T35223) (documentation ScaleMates)
…
LVT-4 (AFV Club réf. 35205) (documentation ScaleMates)
« Shallow Grave » (Verlinden réf. 1981)
« US Marines WWII Trophy » (Verlinden réf. 2060)

