23 novembre 1943 - Les Américain libèrent Tarawa.
Dès juillet 1943, les Américains s'intéressent aux îles Gilbert et Marshall : le contrôle de ces îles leur permettrait de créer des bases aériennes et de faire pression sur le Japon. Le 21 novembre, les Américains attaquent l'atoll de Tarawa, dans les îles Gilbert, avec 35 000 hommes.
L’île de Betio est la plus grande île de l’atoll, avec ses 4,8 km de long et 800 m de large. Les Japonais y avaient bâti un aérodrome et placé une garnison de 4 700 hommes. Elle était devenue pour les Américains , un objectif de grande importance stratégique.
La 2e division de Marines, soit 18 600 hommes, fut chargée de prendre l’île. L’opération est déclenchée à l’aube, après trois heures de bombardement soutenu menées par l’aéronavale et la marine américaines. Une partie des Marines parvint à poser le pied sur la plage de Betio.
Ils sont désormais en mesure d'effectuer une percée à l'intérieur des terres, de capturer l'aérodrome et d'atteindre la rive opposée au sud de l'île.
- Après quelques jours de nettoyage de Betio, et malgré quelques tireurs isolés qui se manifesteront encore, l'îlot est déclaré conquis le 23 Novembre.
- Sur toute la garnison , seuls 17 Japonais et 129 "travailleurs" Coréens ont été fait prisonniers.
- De leur côté, le Corps des Marines américain enregistre sur Betio 868 tués et 2300 blessés.
Quelques semaines plus tard, l'atoll de Tarawa ainsi que l'île de Betio et son aérodrome seront transformés en base, servant de point de départ à la reconquête des îles Marshall.
Historique et concept du diorama.
Les chars japonais, par leurs points faibles (armement et blindage), étaient à partir de 1943 clairement surclassés et sous-protégés contre les bazookas, les fusils antichars et même pour certains le calibre 50 d'une mitrailleuse 12,7.
Certains furent donc installés en position défensive fixe, dans des emplacements creusés, protégés par des sacs de sable, des tôles ou des rondins de bois.
Pour ce diorama se situant après la reddition de l'atoll de Tarawa, mon idée est de représenter un tracteur lourd (Caterpillar D7) du génie américain s'attelant à extraire de son abri un des blindés (Type 95 Ha-GO) qui étaient présents à Tarawa et sur l'île de Betio.
Les kits et figurines choisis pour ce projet.
Bulldozer Caterpillar D7
La maquette.
La boite est remplie à ras bord, il y aura de quoi faire !! Mais, le constat est de remarquer que le nombre de petites pièces est important, et surtout que le dégrappage de celle-ci s'avérera assez délicat. Beaucoup de points d'attaches et un plastique assez fragile.
Le montage du train de roulement est assez long et demande pas mal d'ajustement. Pour au final, une fois le tout fermé, peu de visibilité. J'essaie également un montage à blanc, du train de roulement et de la banquette du conducteur.
La mise en peinture du moteur
La fermeture du capot moteur et son ajustement sont un peu délicats, et demanderont d'être maintenus avec un serre-joint.
Et maintenant, place aux chenilles, qui s'avérera être un montage assez rébarbatif (et surtout NE PERDEZ OU NE CASSEZ AUCUNE D'ENTRE ELLES), comme pour les patins. Le compte est tout juste !
Je commence l'étape de mise en peinture par un apprêt noir. Suivi d'un passage de gris Panzer, éclairci avec un peu de blanc sur les chenilles et autres parties métalliques. Après séchage, je passe une couche de base Olive Drab, éclaircie à divers endroits avec un mélange 50/50 de jaune foncé.
Je passe au vieillissement des chenilles (pour le plaisir, car probablement invisible pour la suite). Je compte recouvrir abondamment le "dessous de la caisse" de poussière.
Je termine avec les projections de poussière et de terre, sur tout le soubassement du véhicule. Il existe beaucoup de bons produits dans le commerce, mais j'ai préféré réaliser le mien à base de pâte à décor, de colle blanche, d'un peu de terre du jardin tamisée et d'eau (je trouve la granulométrie plus réaliste, pour représenter une accumulation de terre légère).
Je finalise l'ensemble avec des AMMO SPLASHES.
Une petite bâche réalisée avec de l'époxy "Green Stuff" sera posée sur la banquette. Puis un empoussiérage du poste de conduite sera appliqué avec des pigments, suivi de "Natur effect" de MIG très dilué pour les fixer.
Le char japonais type 95 ha-go
Modèle le plus construit des chars japonais, environ 2300 exemplaires ont été produits. Sa mobilité le rendit populaire auprès des équipages. Mais, avec son canon de 37 mm et surtout son faible blindage de 12 mm. Il était totalement impuissant face au blindé contemporain américain.
Voulant un peu corser le montage, je décide de représenter une des trappes moteur ouvertes avec l'intérieur visible. Je me suis donc servi du plan détaillé, de carte plastique et diverses petites pièces provenant de la boite à rabiot pour le "bidouiller".
Je referme l'ensemble, puis continue le reste du montage qui ne pose aucun problème en suivant le plan. Je finalise l'ensemble en tapotant certains endroits avec du Surfacer 500 pour créer une infime texture et à l'aide d'une pince plate, je déforme légèrement les gardes- boue avant.
Les chenilles "Friul".
https://www.youtube.com/watch?v=kusMUmSBmzw&t=794s
La peinture du " HA-GO"
Dès le début du conflit, les Japonais utilisèrent un camouflage du type jungle constitué d'un ensemble très chargé avec différentes nuances de vert, de brun et de jaune appliquées sous formes de taches ou de zébrures irrégulières.
Je commence à passer sur l'ensemble un apprêt acrylique oxyde brun suivi après séchage d'une teinte de base composée d'un jaune kaki éclairci avec une teinte "blanc crème" pour un ratio de 70/30, appliquée sans me soucier de savoir si elle était bien uniforme.
J'ai ensuite pulvérisé la teinte marron composée d'un mélange à 50/50 de brun-(rouge) et de teinte terre, puis j'ai à nouveau masqué les zones devant rester de cette couleur avant de passer à la couleur verte composée d'un mélange à 50/50 de "Olivgrun" et d'un vert "Mitsubishi" (je ne pouvais pas faire plus japonais).
Je vaporise sur l'ensemble, en insistant un peu plus sur les motifs du camouflage, un léger voile très dilué de gris sable et de blanc, puis avec un pinceau fin, je fais ressortir les rivets, toutes les parties saillantes ainsi que les contours du blindé.
J'accentue l'effet d'usure en appliquant différentes traces d'usure et d'écaillures avec une teinte rouille foncée et du jaune sable clair ; en me servant de la technique de l'éponge "Chipping" et du pinceau.
Une fois l'ensemble bien sec, je vaporise sur l'ensemble un vernis de protection.
Pour donner un côté plus " Position défensive" au blindé , j'y rajoute quelques sacs de sable réalisés avec du Mastic Epoxy.
J'ai laissé le kit de côté, puis le lendemain, j'ai réalisé des masques en utilisant un mastic de camouflage qui s'avère particulièrement utile pour les surfaces aux formes complexes. En le réchauffant entre vos mains, il devient plus souple et vous pouvez lui faire prendre la forme que vous voulez. Il s'insère parfaitement dans les recoins et les creux.
Traitement des chenilles et du bas de caisse.
Je commence par appliquer sur l'ensemble des chenilles, à l'aide d'un vieux pinceaux brosse un agent de brunissage pour chenilles en métal blanc.
Une fois celle-ci terminée et bien sèche, je passe un lavis de différentes teintes de rouille.
Les traces de boue séchée et de poussière sont réalisées avec les produits de la marque "Ammo Heavy Mud & Splashes", en me servant d'un pinceau, je viens déposer le mélange aux endroits les plus sales.
Pour faire ressortir l'aspect métallique, je frotte le dessus des patins avec un morceau d'éponge abrasive (Grain 600).
Pour le bas de caisse, j'utilise les mêmes produits et les dépose aux endroits les plus sales et sur les roues, puis j'en profite pour fondre les bords avec un pinceau imbibé de diluant pour enamel.