Home » Pacifique 2025 » Récupération de « Ferraille » sur Tarawa

Récupération de « Ferraille » sur Tarawa

23 novembre 1943 - Les Américain libèrent Tarawa.

Dès juillet 1943, les Américains s'intéressent aux îles Gilbert et Marshall : le contrôle de ces îles leur permettrait de créer des bases aériennes et de faire pression sur le Japon. Le 21 novembre, les Américains attaquent l'atoll de Tarawa, dans les îles Gilbert, avec 35 000 hommes.

L’île de Betio est la plus grande île de l’atoll, avec ses 4,8 km de long et 800 m de large. Les Japonais y avaient bâti un aérodrome et placé une garnison de 4 700 hommes. Elle était devenue pour les Américains , un objectif de grande importance stratégique.

L’amiral Japonais Keiji Shibasaki  avait déclaré l’île imprenable, et a transformé Betio en véritable forteresse.
-12 pièces de gros calibre pour la défense côtière
-40 pièces d'artillerie de gros calibre, couvrant tous les secteurs d'approche des forces amphibies américaines.
-14 chars légers Type 95 "Ha-Go" de l'armée impériale.
- Des dizaines de fortins habilement camouflés, une centaine de nids de mitrailleuses couvrant toute la longueur de plage, des barrages anti-débarquement de plusieurs mètres de sable, de tronc de cocotiers et de barbelés.
Char japonais détruit à côté du poste de commandement japonais à Tarawa en novembre 1943.
Encore visible aujourd'hui !!
Vue aérienne de la piste d’aviation quelques mois après sa capture, sur l’île de Betio en 1944.
Barges de débarquement (LCV) se dirigeant vers l'île de Betio novembre 1943.

La 2e division de Marines, soit 18 600 hommes, fut chargée de prendre l’île. L’opération est déclenchée à l’aube, après trois heures de bombardement soutenu menées par l’aéronavale et la marine américaines.  Une partie des Marines parvint à poser le pied sur la plage de Betio.

Première vague de Marines à débarquer sur l'île.

Ils sont désormais en mesure d'effectuer une percée à l'intérieur des terres, de capturer l'aérodrome et d'atteindre la rive opposée au sud de l'île.

Après quelques jours de nettoyage de Betio, et malgré quelques tireurs isolés qui se manifesteront encore, l'îlot est déclaré conquis le 23 Novembre.
Sur toute la garnison , seuls 17 Japonais et 129 "travailleurs" Coréens ont été fait prisonniers.
De leur côté, le Corps des Marines américain enregistre sur Betio 868 tués et 2300 blessés.

 

 

 

 

Quelques semaines plus tard, l'atoll de Tarawa ainsi que l'île de Betio et son aérodrome seront transformés en base, servant de point de départ à la reconquête des îles Marshall.

 

 

 

Un F6F3-Hellcat américain décolle de l'aérodrome de Tarawa sur l'île de Betio le 25 novembre 1943. On aperçoit également les restes d'un avion japonais A6M2-Zero détruit.

Historique et concept du diorama.

Les chars japonais, par leurs points faibles (armement et blindage), étaient à partir de 1943 clairement surclassés et sous-protégés contre les bazookas, les fusils antichars et même pour certains le calibre 50 d'une mitrailleuse 12,7.

Certains furent donc installés en position défensive fixe, dans des emplacements creusés, protégés par des sacs de sable, des tôles ou des rondins de bois.

 

 

 

Pour ce diorama se situant après la reddition de l'atoll de Tarawa, mon idée est de représenter un tracteur lourd (Caterpillar D7) du génie américain s'attelant à extraire de son abri un des blindés (Type 95 Ha-GO) qui étaient présents à Tarawa et sur l'île de Betio.

Un type 95 Ha-GO capturé (Le Ha-GO était un blindé relativement petit de 7 tonnes, qui permettait un remorquage facile).

Les kits et figurines choisis pour ce projet.

Il servait également de tracteur principaux pour l'artillerie et pour une multitude d'autres tâches.

Bulldozer Caterpillar D7

Les tracteurs Caterpillar D7, fabriqués en 1938, furent distribués à l'armée américaine. Ils acquièrent une renommée dans le Pacifique, utilisée par les bataillons de construction de l'US Navy et du US Marine Corps, sillonnant les aérodromes et les installations des îles.
Pesant 14 400 kg, le D7 peut tracter des charges supérieures à 11 500 kg.
Équipés d'une lame bulldozer, ils pouvaient niveler le terrain pour la construction de routes et d'aérodromes.

La maquette.

La boite est remplie à ras bord, il y aura de quoi faire !! Mais, le constat est de remarquer que le nombre de petites pièces est important, et surtout que le dégrappage de celle-ci s'avérera assez délicat. Beaucoup de points d'attaches et un plastique assez fragile.

Je démarre et commence donc par le montage du moteur.(Presque une maquette à lui tout seul) .

Caterpillar D7 avec treuil de remorquage Hyster D7N.
Je continue avec l'assemblage du treuil de remorquage. (une sacrée pièce aussi…) L'original pouvait "treuiller" plus de 10 tonnes !! Je réalise le câble avec du cordage pour modélisme naval et je remplace la barre d'attache (un peu trop fine pour ma part) par un morceau de styrène. Le crochet sera mis de côté pour un usage ultérieur (Diorama).

Le montage du train de roulement est assez long et demande pas mal d'ajustement. Pour au final, une fois le tout fermé, peu de visibilité. J'essaie également un montage à blanc, du train de roulement et de la banquette du conducteur.

La mise en peinture du moteur

Elle se fera en plusieurs étapes. Je commence par une couche de base en XF-9 Tamiya allongé avec un peu de vernis X-22. Après séchage, je recouvre avec un produit Mig pour Chipping. Suivi d'un léger voile de XF-23 et XF-2 à part égale, puis écaillage à l'eau , avec un pinceau usagé. Un temps de 10 mn et gardé entre chaque étape. Le lavis se fera avec de la peinture acrylique de Mig du noir, du gris-vert et quelques gouttes de vernis satiné. Après séchage, j'accentue le lavis avec de la peinture à l'huile noire et certaines parties métalliques seront frottées avec un crayon 4B. Je terminerai avec des pigments et des taches de graisse et d'huile (Fresh engine oil ) de la marque Mig.

 

 

La fermeture du capot moteur et son ajustement sont un peu délicats, et demanderont d'être maintenus avec un serre-joint.

Et maintenant, place aux chenilles, qui s'avérera être un montage assez rébarbatif (et surtout NE PERDEZ OU NE CASSEZ AUCUNE D'ENTRE ELLES), comme pour les patins. Le compte est tout juste !

Pour faciliter la pose et l'ajustement des patins au niveau des coussinets, j'ai agrandi avec une petite fraise l'orifice de fixation.

Pour renforcer la chenille et éviter un jour trop important, au niveau de la cambrure, j'ai glissé une petite languette de fixation très fine, en carte plastique.

Je commence l'étape de mise en peinture par un apprêt noir. Suivi d'un passage de gris Panzer, éclairci avec un peu de blanc sur les chenilles et autres parties métalliques. Après séchage, je passe une couche de base Olive Drab, éclaircie à divers endroits avec un mélange 50/50 de jaune foncé.

 

 

Je passe au vieillissement des chenilles (pour le plaisir, car probablement invisible pour la suite). Je compte recouvrir abondamment le "dessous de la caisse" de poussière.

 

 

Le marquage du véhicule sera réalisé avec des pochoirs. Hormis l'immatriculation, qui sera celle de la planche du kit. Je passe ensuite un filtre, suivi d'une couche de vernis satiné.

 

 

Je passe un léger lavis avec des huiles diluées à l'essence pour briquet, suivi d'un peu d'écaillage sur les contours et autres parties les plus exposées.

Je termine avec les projections de poussière et de terre, sur tout le soubassement du véhicule. Il existe beaucoup de bons produits dans le commerce, mais j'ai préféré réaliser le mien à base de pâte à décor, de colle blanche, d'un peu de terre du jardin tamisée et d'eau (je trouve la granulométrie plus réaliste, pour représenter une accumulation de terre légère).

Je finalise l'ensemble avec des AMMO SPLASHES.

Une petite bâche réalisée avec de l'époxy "Green Stuff" sera posée sur la banquette. Puis un empoussiérage du poste de conduite sera appliqué avec des pigments, suivi de "Natur effect" de MIG très dilué pour les fixer.

Conclusion.

 

Une excellente maquette, très détaillée. Mais qui demande de prendre son temps, et surtout de l'attention, pour éviter le cassement lors du "dégrappage" des pièces les plus délicates.

 

Un Type 95 Ha-Go capturé sur l'île de Guam en 1944.

Le char japonais type 95 ha-go

Modèle le plus construit des chars japonais, environ 2300 exemplaires ont été produits. Sa mobilité le rendit populaire auprès des équipages. Mais, avec son canon de 37 mm et surtout son faible blindage de 12 mm. Il était totalement impuissant face au blindé contemporain américain.

Cette image met en évidence la taille très réduite du Type 95 Ha-Go.

J'attaque le montage qui ne sera somme toute pas trop compliqué au vu du nombre de pièces.

Je commence par le train de roulement et par une mise en place de celui-ci, adapté à la position que je souhaiterais lui donner sur le diorama.

 

Voulant un peu corser le montage, je décide de représenter une des trappes moteur ouvertes avec l'intérieur visible. Je me suis donc servi du plan détaillé, de carte plastique et diverses petites pièces provenant de la boite à rabiot pour le "bidouiller".

Je referme l'ensemble, puis continue le reste du montage qui ne pose aucun problème en suivant le plan. Je finalise l'ensemble en tapotant certains endroits avec du Surfacer 500 pour créer une infime texture et à l'aide d'une pince plate, je déforme légèrement les gardes- boue avant.

Les chenilles "Friul".

Les chenilles sont de bonnes factures, mais réalisées en tronçons. Je vais donc les remplacer par des "Friulmodel" qui seront plus réalistes pour la situation dans laquelle je veux représenter le blindé.
Comme l'assemblage de chenilles métal est une première pour moi, je m'y suis initié avec un tutoriel vidéo.
Tout s'est bien déroulé. Mais c'était, je l'avoue, un peu fastidieux ..XD

https://www.youtube.com/watch?v=kusMUmSBmzw&t=794s

La peinture du " HA-GO"

Dès le début du conflit, les Japonais utilisèrent un camouflage du type jungle constitué d'un ensemble très chargé avec différentes nuances de vert, de brun et de jaune appliquées sous formes de taches ou de zébrures irrégulières.

Camouflage Japonais , une certaine similitude avec le camouflage trois tons des " Panzers Allemands".

 

Je commence à passer sur l'ensemble un apprêt acrylique oxyde brun suivi après séchage d'une teinte de base composée d'un jaune kaki éclairci avec une teinte "blanc crème" pour un ratio de 70/30, appliquée sans me soucier de savoir si elle était bien uniforme.

 

J'ai ensuite pulvérisé la teinte marron composée d'un mélange à 50/50 de brun-(rouge) et de teinte terre, puis j'ai à nouveau masqué les zones devant rester de cette couleur avant de passer à la couleur verte composée d'un mélange à 50/50 de "Olivgrun" et d'un vert "Mitsubishi" (je ne pouvais pas faire plus japonais).

Pour finir, j'ai à nouveau masqué une partie de ces zones peintes en vert avant de pulvériser la dernière teinte de couleur jaune de base.
Une fois terminé, j'ai pu enlever toutes les couches de masques.

Je vaporise sur l'ensemble, en insistant un peu plus sur les motifs du camouflage, un léger voile très dilué de gris sable et de blanc, puis avec un pinceau fin, je fais ressortir les rivets, toutes les parties saillantes ainsi que les contours du blindé.

J'accentue l'effet d'usure en appliquant différentes traces d'usure et d'écaillures avec une teinte rouille foncée et du jaune sable clair ; en me servant de la technique de l'éponge "Chipping" et du pinceau.

Une fois l'ensemble bien sec, je vaporise sur l'ensemble un vernis de protection.

 Puis je procède au lavis, avec différents produits de la marque "MIG".

 

 

Pour donner un côté plus " Position défensive" au blindé , j'y rajoute quelques sacs de sable réalisés avec du Mastic Epoxy.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'ai laissé le kit de côté, puis le lendemain, j'ai réalisé des masques en utilisant un mastic de camouflage qui s'avère particulièrement utile pour les surfaces aux formes complexes. En le réchauffant entre vos mains, il devient plus souple et vous pouvez lui faire prendre la forme que vous voulez. Il s'insère parfaitement dans les recoins et les creux.

Traitement des chenilles et du bas de caisse.

Je commence par appliquer sur l'ensemble des chenilles, à l'aide d'un vieux pinceaux brosse un agent de brunissage pour chenilles en métal blanc.

Une fois celle-ci terminée et bien sèche, je passe un lavis de différentes teintes de rouille.

Les traces de boue séchée et de poussière sont réalisées avec les produits de la marque "Ammo Heavy Mud & Splashes", en me servant d'un pinceau, je viens déposer le mélange aux endroits les plus sales.

Pour faire ressortir l'aspect métallique, je frotte le dessus des patins avec un morceau d'éponge abrasive (Grain 600).

Pour le bas de caisse, j'utilise les mêmes produits et les dépose aux endroits les plus sales et sur les roues, puis j'en profite pour fondre les bords avec un pinceau imbibé de diluant pour enamel.

5 1 vote
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires